lundi, mars 26, 2007

Faire progresser l'agriculture africaine

La Direction générale (DG) Développement de la Commission européenne (CE) a récemment sollicité les commentaires de CONCORD sur son document intitulé "Advancing African Agriculture" (faire progresser l'agriculture africaine). La Commission ne devrait pas être déçue : CONCORD a élaboré un document de 9 pages, dans lequel elle se dit favorable à certaines propositions de ce document provisoire (non encore publié officiellement) et souligne les points avec lesquels elle est en désaccord en formulant ses recommandations.

En résumé, CONCORD se réjouit :
  • du bon niveau d’ensemble de l'analyse des problèmes auxquels l'agriculture africaine est confrontée;
  • de la reconnaissance du rôle que cette agriculture peut jouer dans l'éradication de la pauvreté et le développement ;
  • de l'accent mis sur l’Afrique et le rôle du Programme intégral de développement de l'agriculture africaine ;
  • de la reconnaissance des différences existant entre les pays africains, au niveau régional, mais également à l'intérieur des pays.

Les principaux points de désaccord concernent le Processus de consultation de la CE pour lequel un délai très court a été fixé. CONCORD considère que certaines questions ont été négligées dans le document, à savoir notamment :
  • le rôle et les droits des femmes dans l’agriculture africaine ;
  • la santé ;
  • la cohérence des politiques ;
  • l'implication des acteurs ruraux ;
  • le type d’agriculture visé.

La DG Développement a remercié CONCORD pour ses 9 pages de commentaires et garanti que l’ensemble des points et des recommandations mis en avant seraient examinés attentivement. CONCORD attend maintenant les informations relatives aux prochaines étapes du processus de consultation envisagées par la Commission européenne.

Pour plus d’information : Mireille Miège (mmiege@concordeurope.org)

Source: CONCORD Flash - Février 2007.

Visitez aussi europafrique.org et le dossier d'Euforic sur l'Afrique.

Prolonger les négociations des Accords de partenariat économique

Les négociations sur les Accords de partenariat économique (APE) entre l'Union Européenne (UE) et les pays ACP se trouvent dans une phase critique. Les organisations de la société civile européenne et des pays ACP sont profondément préoccupées par les conséquences que pourraient avoir les accords proposés sur les économies, l'environnement, les initiatives d'intégration régionale et les sources de revenus des pays ACP.

Les ONG européennes ont saisi l'occasion du Comité ministériel commercial conjoint UE-ACP (1er mars) et de la réunion informelle des ministres du Développement (12 et 13 mars) pour souligner leurs principales préoccupations relatives aux négociations en cours. Les ONG en appellent, dans une lettre, à la prolongation des négociations afin de garantir la qualité des APE en tant qu'instruments de développement.

Il est absolument indispensable que les négociations soient débarrassées de la contrainte du délai afin de garantir une analyse sérieuse des résultats du processus d'examen et leur prise en compte. Les questions abordées à Singapour (investissement, concurrence, transparence, achats gouvernementaux, mesures de facilitation du commerce) doivent être laissées de côté dans la mesure où les pays ACP ont indiqué à plusieurs reprises qu'ils refusaient de négocier les règles relatives à ces questions avec l'Union européenne. L'Europe doit proposer aux pays ACP des alternatives aux APE, ainsi que le prévoit l'accord de Cotonou, et doit respecter le principe de non-réciprocité et le droit des pays en développement à protéger leur économie. L'Europe devrait en outre promouvoir l’autodétermination des processus régionaux d'intégration par les pays ACP et veiller à la transparence et à la participation de la société civile.

Pour plus d'information : Marc Maes (marc.maes@11.be), Ester Asín Martínez (ester.asin@concordeurope.org)

Source: CONCORD Flash - Février 2007.

Visitez aussi le dossier d'Euforic sur le commerce ACP.

vendredi, mars 02, 2007

Conférence : Web collaboratif pour le développement

Le CTA, la FAO, Euforic et d'autres organisations dans le domaine du développement se sont joints dans l'organisation d'une conférence internationale sur l'utilisation des soi-disantes applications « Web 2.0 » afin de faciliter la mise en réseau, la collaboration et le partage des connaissances dans les domaines de l'agriculture, du développement rural, et de la gestion des ressources naturelles.

Cette conférence se tiendra au siège de la FAO à Rome du 25 au 27 septembre 2007. Des séminaires pré-conférence se tiendront le lundi 24 septembre 2007.

La conférence servira de carrefour de rencontre à l'ensemble des communautés intéressées à l'approche « Web 2.0 » pour le développement. Les organisateurs ont pour ambition de faire de cet événement le tremplin pour lancer de nouveaux partenariats et collaborations. Les présentations et études de cas couvriront principalement les aspects suivants :

  • Partage d'espaces virtuels, collaboration et partage de connaissances à distance comme par exemple l'échange de fichiers, la mise en réseau, les signets sociaux, les wikis, etc.
  • Technologies appropriées en matière de publication en ligne comme les diverses méthodes basées sur le Web, les blogues, les wikis, etc.
  • Recherche et accès à l'information en ligne à travers par exemple les moteurs de recherche ou les services d'alertes (p.e. fils RSS, diffusion sélective de l'information, accès libre au contenu des journaux et plus).

Des avis et mises au jour relatifs à cette conférence seront accessible dans le site Web http://www.web2fordev.net.

Cette manifestation fait également partie de l'initiative Euforic Web-du-partage qui appuie nos membres dans l'application des nouveaux outils et service, ainsi que dans le travail collectif. Pour en savoir plus, consultez la page des projets Euforic.

Visitez aussi le dossier d' Euforic sur information, connaissances, communication.

Inégalités, exclusions et développement humain

La question des inégalités n’a longtemps été lue qu’à travers le prisme de l’opposition entre pays riches du Nord et pays pauvres du Sud. Aujourd’hui, cette ligne de partage s’estompe. Sommairement, deux phénomènes permettent de comprendre la recomposition du débat autour du thème des inégalités : la montée en puissance des pays émergents, à l’instar de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud qui ont adopté des modèles de développement créateurs de fortes inégalités ; le processus de précarisation et son amplification dans les pays du Nord, associée au phénomène des « working poor ». A cela on peut ajouter le triomphe du discours néolibéral, qui consacre l’individualisme et le marché, ce qui a pour conséquence de privilégier la création de la richesse et de reléguer au second plan la question de la redistribution de celle-ci.

Quels liens peut-on établir entre croissance, inégalités, exclusions et développement humain ? Comment lier le thème de la lutte contre la pauvreté et la question des inégalités ? Quelles peuvent être les conséquences de la montée des inégalités et quel peut être le rôle des politiques publiques aujourd’hui préconisées ?

Ce dossier IUED, consacré à la question des inégalités, des exclusions et du développement humain, réunit des recherches, des analyses de politiques et des réflexions théoriques. Il met en exergue la complexité de cette problématique ainsi que les débats qui la structurent. Kemal Dervis, directeur du PNUD, insiste sur la nécessité de replacer la question des inégalités au coeur du développement. Par ailleurs, la présentation des travaux de recherche et de l’offre d’enseignement illustre l’importance accordée par l’IUED à ces questions et l’approche pluridisciplinaire qui, depuis toujours, constitue la spécificité de notre Institut.
Enfin, ce dossier laisse une large place aux travaux des doctorant·e·s qui nous permettent d’apprécier la multiplicité et la complexité des situations d’inégalité dans un monde globalisé.

Lisez le dossier complet publié dans Horizons IUED de mars 2007 (pages 4-9)

jeudi, mars 01, 2007

Participation de la société civile dans l'Union africaine

Le préambule de la constitution de l'Union africaine stipule « d’instaurer un partenariat entre les gouvernements et toutes les composantes de la société civile » et vise à la promotion des Africains en tant qu'acteurs et bénéficiaires du développement du continent. Cependant, il convient de noter un certain écart entre les réalisations actuelles de la jeune organisation panafricaine et sa vision.


L'étude « Pour une Union africaine tirée par ses citoyens : obstacles actuels et nouvelles perspectives
»
, publiée par le African Network on Debt and Development (AFRODAD), le Open Society Institute Africa Governance Monitoring and Advocacy Project (AfriMAP) et Oxfam, analyse la situation actuelle de l'engagement de la société civile dans l'UA.

Les éléments principaux de l'étude sont les préparatifs du Sommet 2006 de l'UA. Elle analyse les acteurs dans les États members, la Commission de l'UA, et le Conseil économique, social et culturel en ce qui concerne leurs capacités de rassembler, analyser, et diffuser de l'information en vue d'une prise de décisions qualifiée.

Les auteurs arrivent à la conclusion que « des capacités institutionnelles inadaptées et des politiques et procédures inappropriées ont freiné la réalisation
de cette vision ».

Le rapport propose à favoriser un changement d'attitude auprès les fonctionnaires gouvernementaux des États membres de l'UA qui, jusqu'à présent, ne sont pas d'avis que les acteurs de la société civile sont des contributeurs pertinents à la formulation des politiques de l'Union africaine. Par surcroît, le Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC) de l'Union africaine devrait devenir la voix indépendante de la société civile, fondé sur une base juridique solide.

Visitez europafrique.org pour participer aux consultations publiques sur une nouvelle stratégie UE-Afrique conjointe.

Consultez également le dossier Euforic sur l'Afrique.

Article contribué par Martin Behrens.