M. Banuri a suggéré que ce monde global est encore plus vieux que l'on pourrait imaginer. Tandis que les origines du concept de la mondialisation datent des années 1990, la vision du monde comme une entité seule et unique a emergée en 1962. Il a argumenté qu'une communauté uniquement se renforce en cas d'un « décès dans la famille », et que le livre « Silent Spring » de Rachel Carsons fut le premier best-seller mondial démontrant la fragilité de planète Terre et encourageant une solution globale pour la menace posée à la planète. La visualisation de cette fragilité était soutenue par la publication en 1972 des photos de la planète bleue soulignant sa débilité extrême dans l'espace.
Si le monde était une nation unique, il serait parmi les plus inégalitaires avec des proportions de prospérité et d'espace aissi extrêmes que dans l'Afrique du Sud des années 1970 au comble de l'apartheid. Tandis que dans le Nord les revenus s'élèvent à une moyenne de 32.000 dollars par personne, ils ne dépassent à peine une vingtième de ce montant dans le Sud.
Toute une série de régimes mondiaux existent dans les domaines du commerce, des finances, de la sécurité et des approches mondiales récentes concernant le changement climatique. Leur puissance n'a cessé d'augmenter au cours des vingt dernières années.
Cependant, les inégalités n'ont pas changé car 20% de la population d'Earthland gagnent 82.7% des revenus. Bien que bon nombre de personnes soient d'avis que le mode d'opération d'Earthland est en mutation grâce aux nouvelles technologies, à la communication et à la gouvernance, la réalité des inégalités ne change toujours pas.
Le message principal de Tariq Banuri était que nous prenons notre planète à charge, que nous avons une meilleure conception des qualités requises pour sa gouvernance, et que nous avons compris que l'inégalité entre les pays augmente. Il a terminé par suggérer que nous ne sommes pas loin de l'une des plus grandes menaces portées à la planète, à savoir le changement climatique, au travers du développement et de l'appui à la croissance dans les pays du Sud, plutôt qu'au travers des taxes carboniques mondiales et des restrictions imposées à ces pays. Il est important d'investir dans la transition vers les ressources renouvelables dans le Sud et non pas de pousser des changements non abordables par le biais de la législation.
En tant qu'ouverture de la Conférence généale de l'EADI sur la gouvernance mondiale, ce cours a esquissé l'image d'un monde inéquitable et mal gouverné qui requiert des améliorations dans maintes domaines. Il a souligné également que beaucoup de solutions résident dans la compréhension du monde en développement et dans le relèvement des défis mondiaux par la lutte contre l'inégalité et par l'appui au développement.
rédigé par Chris Addison
Lisez plus d'articles sur la conférence et consultez le blogue de la conférence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire