jeudi, juin 26, 2008

La gouvernance mondiale à l'appui du développement durable

La première session plénière qui eut lieu lors de la Conférence générale de l'EADI (24-28 juin, Genève) a abordé le thème de la

« Gouvernance mondiale pour un développement durable : la nécessité de cohérence politique et de nouveaux partenariats »

Présidé par Desmond McNeill (EADI) le panel était composé par Kermal Dervis (PNUD), Juan Somavia (OIT), Bertrand Ramcharan (Institut de hautes études internationales et du développement, Genève) et Ngaire Woods (Global Economic Governance Programme, Oxford).

Kemal Dervis a soutenu que l'économie mondiale se trouve dans un état de crise, caractérisée par des taux de croissance galopants et par une mutation du pouvoir vers les économies émergentes. Il prévoit que l'augmentation des prix des matières premières sur les marchés mondiaux - notamment les denrées alimentaires et l'énergie - sera désavantageuse pour la lutte mondiale contre la pauvreté. Cependant, cette situation aurait pu être évitée par une tentative de coordination mondiale des politiques, qui devrait se montrer plus utile aux pays en développement que l'augmentation de l'aide.

Juan Somavia s'est concentré sur la dimension sociale du développement économique durable. Il a souligné qu'il est nécessaire de remplacer le discours néo-libéral par une vision axée sur le développement durable. Somavia était convaincu que le leadership politique favorisant un tel modèle économique ne verra pas le jour sans l'appui de la société civile poussant les gouvernements dans la bonne direction.

Écoutez le plaidoyer de M. Somavia





En complément aux propos de M. Somavia, Bertrand Ramcharan, ancien Haut commissaire exécutif des Droits de l'homme de l'ONU, a mis en exergue l'importance d'un système mondial de protection des droits de l'homme afin de réaliser la justice et l'équité mondiales. Cependant, la plupart des nations se montre très réservée à une telle institution car elle toucherait directement les aspects intérieurs de la gouvernance. Ensuite, il a lancé un appel aux Nations Unies à poursuivre également les crimes contre l'humanité dans les situations de paix, ce qui s'appliquerait à des pays tels que le Zimbabwe et la Birmanie.

Ngaire Woods a présenté plusieurs leçons tirées de la crise économique mondiale des années 1980 dans l'objectif de déduire des conclusions en fonction de la situation actuelle. Néanmoins, il y a une tendance à analyser les solutions au niveau national, ou bien à surcharger les institutions mondiales par essayer de trouver des solutions au plan international.

Mme Woods a conclu que l'économie mondiale est devenue plus inégale, plus incertaine et moins bien gouvernée que dans le passé récent. Les anciens pouvoirs mondiaux ne sont plus accordés le droit aux positions de commande, mais ils doivent partager le contrôle du leadership et de la prise de décisions.

rédigé par Martin Behrens

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