Le cadre n’est certainement pas des meilleurs : crise économique généralisée, augmentation des prix des denrées alimentaires (de plus de 20% pour certains produits de base), stocks au plus bas (comme dans le cas du blé et des céréales, surtout dans les pays les plus pauvres), sous-alimentation, budget et capacités d’intervenir à long terme limités. En outre certains processus importants sont en cours :
- Augmentation de la population mondiale
- Changements dans les modes de vie, ce qui génère plus de demande de régime alimentaire variée (ex. : consommation de bœuf en Chine)
- Augmentation du prix du pétrole, de l’énergie, des transports, des engrais, de l’approvisionnement énergétique ; conséquences sur le changement climatique
- Biodiversité en déclin, sécheresse, inondations
- Les ménages à faibles revenus dépendent toujours plus des denrées alimentaires
Il est également essentiel de développer une coopération plus étroite avec les organisations proches des plus pauvres, des autochtones, le partenariat est fondamental avec les gouvernements, les organisations de producteurs, il faut mettre l’accent sur les relations avec les autres Agences des NU comme le PAM, la BM et d’autres banques de développement régional. La Commission européenne est un partenaire clé, 120 millions € proviennent de la CE, principal contributeur au fond du FIDA. La relation avec CE très bonne, il faut encourager et veiller au bon usage des ressources. Les OGM représentent un exemple d’un problème trop controversé, mais il faut croire à la science, base pour le développement humain.
Réduire la pauvreté alors que les prix augmentent et les effets du changement climatique sont toujours plus importants est un défi complexe: il faut faire beaucoup plus, sinon les ODM ne seront pas réalisés. Le FIDA veut en ce sens augmenter nettement sa contribution, avec un engagement à long terme de tous. 400 millions de petits agriculteurs représentent un potentiel, non pas un fardeau.
De nombreux députés européens ont pris part aux débat, interrogeant M. Båge sur des thèmes comme les biocarburants et la production alimentaire, le microcrédit et la pêche, le développement des énergies alternatives, le critère du $ par jour de la Banque mondiale.
Mme Kinnock a souligné le risque auquel doivent faire face les petits agriculteurs, la majeur partie sont des femmes, vont-elles survivre à la situation actuelle ? Il faut encourager le rôle des femmes, ainsi que celui des jeunes. Mme Kinnock s’est également interrogée sur le rôle des supermarchés et du commerce équitable face aux organisations de producteurs.
M. Båge a souligné :
- Que le microcrédit a fait ses preuves avec succès, le FIDA le soutient, 1/3 de ses ressources sont consacrées au microcrédit, la question de la durabilité est à prendre en compte ;
- La pêche a été un secteur trop longtemps négligé, on se trouve souvent face à des problèmes de stockage et de vente avant que le poisson périsse ;
- Défendre les femmes et les jeunes : il faut capitaliser sur les prix. Les supermarchés doivent mieux assumer leurs responsabilités vis-à-vis des producteurs. Les liens avec les organisations de producteurs sont trop faibles, il faut qu’ils s’unissent, un simple producteur avec quelques hectares est en position de faiblesse. Pour un rôle plus fort sur le plan politique, social et économique, il faut augmenter les financements pour une plus haute productivité ;
- Le futur reste difficile à prévoir, mais il faut être prêt à tout.
par Romano Purro
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