mardi, avril 29, 2008

Discussion électronique sur les questions de traçabilité des produits de la pêche

Entre octobre et décembre 2007, la troisième phase de la discussion électronique 2007 sur les relations ACP-UE en matière de la pêche a abordé les questions de traçabilité des produits de la pêche.

Les parties prenantes ACP ont retenu trois thèmes de discussion principaux, à savoir :
  • Le partage des responsabilités de la traçabilité ;
  • Les coûts et bénéfices de la traçabilité ;
  • La qualité et traçabilité des produits de la pêche.
La discussion a attiré 137 participants, favorisant la diffusion de 84 unités d’information et de 26 contributions. Les participants ont notamment conclu que :
  • Les dispositifs techniques pour garantir cette traçabilité ne doivent pas être imposés par l’UE ; ils devraient plutôt être convenus avec les professionnels ACP ;
  • Il serait utile d’avoir plus d’information sur les différents aspects de la traçabilité, y compris la traçabilité comme instrument de lutte contre la pêche INN, les bonnes pratiques de manutention, etc. ;
  • Pour que la traçabilité joue un rôle positif dans la gestion du secteur de la pêche, les caractéristiques de la traçabilité doivent également prendre en compte l’information visant la protection des océans (zone d’attrape de la pêche etc.) ;
  • L’initiative politique de la Commission européenne d’octobre 2007 visant à l’élimination des activités de la pêche illégale, a besoin d’un soutien concret aux pays ACP pour que les mesures proposées ne constituent pas d’autres barrières commerciales à la pêche légale en provenance des pays en développement ;
  • Pour améliorer la traçabilité du secteur de la pêche artisanale, il faut tenir compte en particulier de: l’application renforcée du GPS (système de positionnement global) permettant aux pêcheurs de déterminer exactement la zone de pêche ; l’enregistrement des pirogues ; l’utilisation de meilleurs conteneurs conformes aux normes sanitaires ; et l’amélioration de l’équipement des sites de débarquement.
La deux premières phases de la discussion électronique 2007 se sont concentrées sur les questions figurant sur l'ordre du jour de la vingt-septième session du Comité des pêches de la FAO (COFI) et sur les questions de recherche en matière de la pêche.

Le rapport final de la consultation électronique 2007 est disponible ici (pdf).

Consultez également le fil RSS et le dossier Euforic sur la pêche.

Discussion électronique sur des questions de recherche en matière de la pêche

Entre avril et juillet 2007, la deuxième phase de la discussion électronique 2007 sur les relations ACP-UE dans le domaine de la pêche a abordé des questions relatives à la recherche en matière de la pêche.

Trois domaines prioritaires ont été analysés en particulier :
  • La participation des parties prenantes à la recherche ACP dans le domaine de la pêche ;
  • Les questions qui résultent de la collecte de données concernant les relations ACP-UE dans le domaine de la pêche ;
  • Le développement d’une approche régionale.
113 participants étaient inscrits à la consultation électronique ; ils ont fait circuler 124 unités d’information et ils ont fait 16 contributions. En résumé, les participants ont proposé les recommandations suivantes :
  • Un comité directeur pour la programmation scientifique doit être créé, comprenant des gérants du secteur de la pêche (aux niveaux national et régional) ainsi que des professionnels.
  • L’infrastructure de la recherche doit être décentralisée, physiquement proche des communautés de pêche.
  • Les média ACP doivent avoir un rôle plus dynamique dans la diffusion de l’information sur les thèmes de recherche.
  • Les organismes de recherche ACP doivent accorder plus de priorité à l’évaluation des ressources dans le domaine de la pêche et se concentrer sur deux questions : la mauvaise situation des déclarations de pêche et les défaillances des statistiques.
  • Une approche régionale en termes de recherche de la pêche doit être formulée.

La première phase de la discussion électronique 2007 s’est concentrée sur les questions figurant sur l'ordre du jour de la vingt-septième session du Comité des pêches de la FAO (COFI). La discussion s’est poursuivie en octobre et décembre, se focalisant sur les questions de traçabilité des produits de la pêche.

Le rapport final de la consultation électronique 2007 est disponible ici (pdf).

Consultez également le fil RSS et le dossier Euforic sur la pêche.

vendredi, avril 25, 2008

Cinquième Briefing sur le développement a adressé le commerce équitable

Le 16 avril, le CTA, Euforic, et d'autres partenaires la cinqième rencontre de la série Briefings sur le Développement à Bruxelles, avec l'appui du Fair Trade Advocacy Office.

Les discussions ont porté sur les bénéfices du commerce équitable en termes de développement et de réduction de la pauvreté pour les pays ACP, les défis liés à l'accès au marché pour les petits producteurs, le rôle des supermarchés sur les normes et labels (y compris les questions liées aux « food miles »), les campagnes de sensibilisation auprès des consommateurs. Le programme, les présentations et vidéos, profils des intervenants, entretiens et bibliographies sont disponibles sur le site Web des Briefings sur le développement.

Les éditions antérieures des Briefings à Bruxelles ont adressé «
Le défi climatique pour l’agriculture ACP », « L'aide au commerce », « Faire progresser l'agriculture africaine » et « Les défis du développement rural dans les pays ACP ».

Consultez également les flux RSS Euforic sur le commerce équitable et le commerce ACP

jeudi, avril 24, 2008

Simon Stocker à propos des implications du Traité de Lisbonne

Source : Concord Flash 50, mars 2008



La concrétisation des avancées inscrites dans le Traité de Lisbonne en matière de politique de développement est conditionnée à sa ratification dans les mois à venir.

Le nouveau Traité stipule clairement que c’est la politique de développement communautaire qui cadre la coopération entre l’Union européenne (UE) et l’ensemble des pays en développement. Il fait de l’éradication de la pauvreté un des objectifs principaux de la coopération au développement et considère la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) comme un axe essentiel. Le Traité reste également attaché au principe suivant lequel toutes les politiques communautaires ayant une incidence sur les pays en développement doivent être cohérentes par rapport aux politiques de développement de l’Union et à leur mise en œuvre. Pour la première fois, le Traité introduit également une disposition légale relative à l’aide humanitaire de l’UE partout dans le monde.

Même si le Traité répond à nos attentes en renforçant la base juridique de la politique de coopération au développement communautaire, c’est au pied du mur qu’on verra le maçon. Dès le processus de ratification terminé, les négociations relatives à sa mise en œuvre suivront. Or les modalités de fourniture de l’aide au développement soulèvent de nombreuses d’interrogations restées sans réponse. Quel sera par exemple le rôle exact du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité en matière de coopération au développement ; comment le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) fonctionnera-t-il ; quelles seront les conséquences du Traité de Lisbonne pour le budget communautaire; et quel sera le rôle du Parlement européen (PE) dans les politiques de coopération au développement ? Les négociations à venir devraient apporter des réponses, mais les ONG ne doivent pas attendre que les carottes soient cuites pour prendre position.

Quelques arguments et réponses
Le monde politique doit reconnaître que le Traité de Lisbonne accorde à la coopération au développement et à l’aide humanitaire une place distincte dans les relations entre l’UE et le monde en développement en autorisant aujourd’hui comme demain le maintien d’un Commissaire spécialement en charge de la coopération au développement et de l’aide humanitaire, dont le mandat couvrirait non seulement les pays en développement repris dans la liste du CAD de l’OCDE mais aussi d’autres dossiers de développement. Ce Commissaire devrait bénéficier de l’appui d’une Direction générale spécifique, en charge non seulement de l’élaboration mais également de la mise en œuvre des politiques de développement et d’aide humanitaire.

Il s’agit donc de nuancer la mission du Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Ce Haut représentant siégera au Conseil de l’UE et présidera le Conseil affaires générales et relations extérieures. Il ou elle aura également un pied à la Commission en tant que Vice-président(e) chargé(e) de coordonner l’ensemble des domaines de politique extérieure : les politiques étrangères et de sécurité qui ressortent du mandat du Conseil ainsi que les politiques pour lesquelles la Commission est compétente – y compris le développement, le commerce, la coopération économique et l’aide humanitaire. En tant que coordinateur(trice), il ou elle devra veiller à ce que le Commissaire en charge du développement et de l’aide humanitaire puisse pleinement assumer ses fonctions et à ce que les politiques de développement et d’aide humanitaire ne soient pas subordonnées à d’autres politiques de relations extérieures.

Pour s’acquitter de sa mission au Conseil et à la Commission européennes, ce Haut représentant pourra compter sur le soutien du Service européen pour l’action extérieure. On ignore encore comment ce service va s’intégrer dans le schéma administratif et budgétaire de la Commission et du Conseil, mais il est clair qu’il doit impérativement accorder une place distincte et un financement adéquat au développement et à l’aide humanitaire pour que puissent pleinement se concrétiser les objectifs européens d’éradication de la pauvreté et de réalisation des OMD.

Le Parlement européen incarne le contrôle démocratique. Bien que le Traité de Lisbonne confère davantage de prérogatives au PE, son pouvoir de contrôle sur la coopération au développement doit être amélioré et pleinement mis en œuvre. Par le passé, le PE, en qualité de co-législateur, a veillé à ce que les fonds alloués, via l’instrument de coopération au développement, financent des actions de développement légitimes, telles que définies par les accords conclus dans le cadre du CAD. Il faudrait que le PE puisse avoir le même impact sur le FED en budgétisant ce dernier, maintenant que le Traité de Lisbonne a créé un espace pour ce faire.

En tant qu’ONG, nous devons peser de tout notre poids sur ces exigences, afin de nous assurer que l’UE tiendra son engagement à éradiquer la pauvreté.

Simon Stocker est directeur d’Eurostep

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La société civile et le réexamen du budget européen

Source : Concord Flash 50, mars 2008


Le réexamen du budget de la Commission européenne figure parmi les sujets brûlants de l’année. Comme tous les autres secteurs, le secteur associatif s’intéresse à cette réforme qui fixera les montants et chapitres budgétaires sur le long terme, en sorte que l’Union européenne (UE) puisse faire face aux effets de la mondialisation. Après avoir organisé en décembre 2007 une conférence sur l’avenir du budget communautaire, le Groupe de contact de la société civile, dont CONCORD est membre, a envoyé sa contribution à la consultation portant sur le réexamen du budget de l’UE. Il y présente une liste de principes fondamentaux auxquels le budget de l’Union européenne devrait souscrire :

  • Le budget de l’UE doit respecter et promouvoir les valeurs et les droits inscrits dans le Traité de Lisbonne et contribuer à la réalisation des buts et des objectifs du Traité.
  • Le budget de l’UE est constitué d’argent public, et doit donc servir l’intérêt public européen.
  • Les financements de l’UE doivent respecter le principe de solidarité.
  • Le développement durable doit être l’objectif primordial du nouveau budget de l’UE.
  • Transparence et reddition de comptes doivent être les maîtres-mots des procédures d’établissement et de dépenses des budgets publics.
  • La procédure d’établissement du budget doit accorder la place voulue à la participation des organisations d’intérêt public.
  • Les modalités d’allocation des fonds communautaires doivent correspondre aux priorités politiques européennes et soutenir la cohérence au sein des politiques et entre celles-ci.
  • Un terme doit être immédiatement mis à toute subvention inique.
  • Les dépenses de l’UE doivent faire régulièrement l’objet d’une évaluation.

Le Groupe de contact de la société civile a par ailleurs adressé un courrier à la Commissaire Grybauskaité demandant que la procédure engagée dans la foulée de la consultation soit transparente et équilibrée et que les ONG soient associées à la conférence que la Commission prévoit d’organiser autour des résultats de la consultation. Cette conférence devait en principe avoir lieu le 27 mai, mais sera probablement reportée au second semestre 2008. Le prochain document de la Commission qui tiendra compte de cette consultation devrait paraître début 2009. Gardons un œil sur ce dossier !

Pour en savoir plus, contactez Regula Heggli

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mercredi, avril 23, 2008

Cinq questions sur la cohérence des politiques

Source : Concord Flash 50, mars 2008


Que pense Mme Françoise Moreau, responsable de la cohérence des politiques au service du développement (CPD) à la Commission européenne, des futurs défis à relever en la matière ?

  1. Pourriez-vous nous expliquer ce que la Commission européenne entend par CPD ?
  2. Le concept européen de la CPD se fonde sur des principes à la fois d’éthique et d’efficacité de l'aide. La CPD permet de s’assurer que les politiques adoptées par l’Union européenne (UE) dans un domaine n’handicapent pas celles qu’elle adopte dans un autre domaine. Elle doit également permettre de repérer les synergies et les apports de politiques autres que l’aide au développement. Toutes les décisions politiques européennes devraient tenir compte de leur effet potentiel sur les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

  3. Pourquoi la question de la cohérence des politiques suscite-t-elle tant d’intérêt depuis quelques années ?
  4. Au moment où les OMD ont été adoptés, on a oublié de préciser par quels moyens ils seraient atteints. Les partenariats politiques s’avèrent de plus en plus importants pour promouvoir ces objectifs et les traduire en actions concrètes. La CPD cristallise de nombreux partenariats cherchant à bâtir des synergies entre différentes politiques.

  5. Quel sont pour vous les principaux enjeux de la promotion de la CPD ?
    • Des cadres politiques limpides qui définissent ce que chaque politique peut apporter au développement.
    • Une volonté politique d’avoir des cadres et des mécanismes institutionnels qui permettent aux préoccupations développementales d’être prises en compte au moment de l’élaboration et de la mise en oeuvre de ces politiques. La CPD de l’UE doit également gérer les conflits entre des priorités politiques ou des intérêts
      contradictoires entre États membres et entre pays en développement.
    • Améliorer la capacité de prise en compte de la CPD.
    • Sensibiliser les ministères sectoriels et d’autres organisations et acteurs de la société civile qui n’ont pas l’habitude de se soucier des questions de développement.

  6. Quel rapprochement faites-vous entre le Rapport européen sur la CPD et les preuves d’incohérence présentées dans le manuel sur la CPD de CONCORD et de la Fondation Evert Vermeer ?
  7. Il faut voir ce manuel comme un outil utile et pratique pour faire progresser la CPD. En repérant les incohérences, il nous aide à nous faire une idée d’ensemble de ce qui reste à accomplir et ses recommandations permettent de mieux appréhender les problèmes. L’attention qu’il prête au rôle du Parlement est également cruciale.

  8. Que peut faire la société civile pour promouvoir et améliorer la cohérence des politiques ?
  9. Il me semble qu’une des missions primordiales des Organisations de la Société Civile (OSC) est de sensibiliser et de faire circuler les informations. Les OSC occupent également une place très importante dans le dialogue politique : les OSC des pays développés et en développement ont accès à des plateformes locales, nationales, voire parfois régionales et internationales. Il faudrait mieux exploiter cet avantage pour jeter des passerelles entre la sphère du développement et d’autres secteurs. La diffusion des bonnes pratiques et des informations est capitale si l’on veut améliorer les interactions positives entre les diverses mesures politiques et les objectifs de développement. Les OSC devraient se donner pour objectif d’investir dans le renforcement des capacités afin de mieux couvrir tous ces
    domaines.
Pour en savoir plus contactez Else Boonstra

Consultez également le flux RSS Euforic sur la cohérence

vendredi, avril 18, 2008

Vacances de postes au Secrétariat ACP, Bruxelles

acp secretariat
Le Secrétariat du Groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), basé à Bruxelles, annonce les vacances de postes suivants en son sein :

  • 1 Expert chargé des questions économiques et financières mondiales, des problématiques macroéconomiques et de l’appui budgétaire
  • 1 Responsable de la gestion du portefeuille de projets intra-ACP et de l’appui à la qualité
  • 1 Agent chargé de la migration, du travail et de l’emploi
  • 1 Agent chargé de l’éducation, de la science, de la technologie et de la société de l’information
  • 1 Agent chargé du programme Environnement et Changement climatique
  • 1 Agent chargé du perfectionnement du personnel

Les candidatures à ces postes doivent parvenir au Secrétariat au plus tard le 12 mai 2008 et comprendre un curriculum vitæ complet, des copies certifiées conformes des diplômes et titres ainsi que tout autre document attestant des aptitudes et de l’expérience professionnelle des candidats. Les candidats doivent être des ressortissants des Etats membres du Groupe ACP.

Tous les candidatures doivent être adressés :

  1. par voie postale, au Secrétaire général du Secrétariat ACP, 451 Avenue Georges Henri, 1200 Bruxelles, Belgique
  2. par fax, au numéro + 32 2 735 55 73, ou
  3. par email, à l’adresse info@acp.int

Pour de plus amples informations sur les vacances et l'organisation, consultez le site Web

Consultez également les flux RSS Euforic sur le Secrétariat ACP et sur la coopération UE-ACP

samedi, avril 05, 2008

Scandaleux manque de progrès dans l’aide européenne promise aux pays en développement

Source: CONCORD Communiqué de presse, avril 2008

En 2007, l’aide européenne au développement a diminué de 1,7milliards d’euros, d’après les chiffres publiés aujourd’hui par l’OCDE. Les ONG de toute l’Europe avertissent les gouvernements européens que cela risque de coûter cher en vies humaines.

“L’échec des gouvernements européens à tenir leurs promesses en matière d’aide est une honte”. L’Europe aime se présenter comme le leader mondial en matière d’aide au développement, mais les chiffres prouvent que les gouvernements européens ont au contraire fait un pas en arrière” explique Olivier Consolo, Directeur de CONCORD. “17 des 27 Etats membres européens n’ont pas augmenté leur aide officielle au développement et, parmi eux, 11 l’ont même diminuée. Le fossé entre les promesses et la réalité doit être comblé !”

Plus de 1600 ONG européennes, unies sous la bannière de l’Action Mondiale Contre la Pauvreté (AMCP) et de CONCORD, la confédération européenne des ONG d’urgence et de développement, ont critiqué les gouvernements européens pour ne pas avoir tenu leurs promesses en matière d’aide. Selon l’OCDE, l’aide européenne est passée de 0,41% à 0,38 % du revenu national brut (RNB) en 2007. Les gouvernements européens s’éloignent de leur but. En effet, ils sont loin de consacrer 0,56% de leur RNB à l’aide au développement. La France, qui prendra la Présidence de l’Union européenne le 1er juillet, est un exemple marquant de ce manque déprimant de progrès.

CONCORD et l’AMCP appellent aujourd’hui les gouvernements européens à être transparents et à établir des calendriers contraignants détaillant comment ils rempliront leur obligation de fournir davantage d’aide.

Le 22 mai 2008, CONCORD publiera un rapport analysant en détails les problèmes de quantité et de qualité de l’aide fournie par les Etats membres de l’Union européen au monde en développement.

Plus ...

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vendredi, avril 04, 2008

Échange de vues avec M. Lennart Båge, président du FIDA

Bruxelles, 2 avril 2008 - M. Lennart Båge, invité par la commission du développement du Parlement européen, a exposé les points de vue du Fonds international de développement agricole (FIDA) sur les principaux thèmes liés au développement.

Le cadre n’est certainement pas des meilleurs : crise économique généralisée, augmentation des prix des denrées alimentaires (de plus de 20% pour certains produits de base), stocks au plus bas (comme dans le cas du blé et des céréales, surtout dans les pays les plus pauvres), sous-alimentation, budget et capacités d’intervenir à long terme limités. En outre certains processus importants sont en cours :
  • Augmentation de la population mondiale
  • Changements dans les modes de vie, ce qui génère plus de demande de régime alimentaire variée (ex. : consommation de bœuf en Chine)
  • Augmentation du prix du pétrole, de l’énergie, des transports, des engrais, de l’approvisionnement énergétique ; conséquences sur le changement climatique
  • Biodiversité en déclin, sécheresse, inondations
  • Les ménages à faibles revenus dépendent toujours plus des denrées alimentaires
Il est primordial de défendre les capacités des petits agriculteurs. Aujourd’hui 3/4 des personnes les plus démunies vivent en monde rural (ex : Afrique sub-saharienne), le développement agricole en Afrique occidental a un impact 4 fois plus important comme croissance que dans d’autres secteurs. Toutefois, les gouvernements en Afrique investissent toujours moins dans l’agriculture, ce qui est grave. 2/3 de l’humanité dépend de l’agriculture familiale sans toutefois avoir accès aux services et au marché. 50% des fonds du FIDA vont à l’agriculture en Afrique. La gestion de l’eau est fondamentale, tout comme l’accès aux terres (ici aussi les prix augmentent).

Il est également essentiel de développer une coopération plus étroite avec les organisations proches des plus pauvres, des autochtones, le partenariat est fondamental avec les gouvernements, les organisations de producteurs, il faut mettre l’accent sur les relations avec les autres Agences des NU comme le PAM, la BM et d’autres banques de développement régional. La Commission européenne est un partenaire clé, 120 millions € proviennent de la CE, principal contributeur au fond du FIDA. La relation avec CE très bonne, il faut encourager et veiller au bon usage des ressources. Les OGM représentent un exemple d’un problème trop controversé, mais il faut croire à la science, base pour le développement humain.

Réduire la pauvreté alors que les prix augmentent et les effets du changement climatique sont toujours plus importants est un défi complexe: il faut faire beaucoup plus, sinon les ODM ne seront pas réalisés. Le FIDA veut en ce sens augmenter nettement sa contribution, avec un engagement à long terme de tous. 400 millions de petits agriculteurs représentent un potentiel, non pas un fardeau.

De nombreux députés européens ont pris part aux débat, interrogeant M. Båge sur des thèmes comme les biocarburants et la production alimentaire, le microcrédit et la pêche, le développement des énergies alternatives, le critère du $ par jour de la Banque mondiale.

Mme Kinnock a souligné le risque auquel doivent faire face les petits agriculteurs, la majeur partie sont des femmes, vont-elles survivre à la situation actuelle ? Il faut encourager le rôle des femmes, ainsi que celui des jeunes. Mme Kinnock s’est également interrogée sur le rôle des supermarchés et du commerce équitable face aux organisations de producteurs.

M. Båge a souligné :
  • Que le microcrédit a fait ses preuves avec succès, le FIDA le soutient, 1/3 de ses ressources sont consacrées au microcrédit, la question de la durabilité est à prendre en compte ;
  • La pêche a été un secteur trop longtemps négligé, on se trouve souvent face à des problèmes de stockage et de vente avant que le poisson périsse ;
  • Défendre les femmes et les jeunes : il faut capitaliser sur les prix. Les supermarchés doivent mieux assumer leurs responsabilités vis-à-vis des producteurs. Les liens avec les organisations de producteurs sont trop faibles, il faut qu’ils s’unissent, un simple producteur avec quelques hectares est en position de faiblesse. Pour un rôle plus fort sur le plan politique, social et économique, il faut augmenter les financements pour une plus haute productivité ;
  • Le futur reste difficile à prévoir, mais il faut être prêt à tout.

par Romano Purro

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