A la veille des Journées européennes du développement, des organisations de la société civile se sont réunies à Bruxelles pour un séminaire de deux jours sur la « Gouvernance équitable ». La manifestation était organisée par ActionAid et appuyée parmi d'autres par Eurostep, Aprodev, et Concord. Une centaine de représentants de la société civile venant d'Europe, d'Afrique et d'Asie ont débattu des définitions de la gouvernance telle que proposée par la Commission européenne, à la recherche de perspectives alternatives.
Sept groupes de travail ont abordé des questions spécifiques, en particulier le rôle des bailleurs de fonds, la transparence et la reddition de comptes, ainsi que l'espace disponible à la société civile pour le suivi. Se fondant sur ces discussions, un panel dynamique a retenu les éléments clés que les organisations de la société civile souhaitent proposer lors des Journées du développement.
Les organisations de la société civile sont d'avis que l'UE/CE ne devrait pas imposer sa vision sur la gouvernance ; ce qui plus est, l'approche en soi de la gouvernance devrait être modifiée. D'un côté, l'UE est confrontée avec ses propres problèmes de gouvernance internes - essayant de familiariser les citoyens avec ses politiques - et, par surcroît, elle agit trop souvent de façon contradictoire, appliquant des normes doubles (tant dans les relations bilatérales que dans les forums multilatéraux). De plus, l'aide fournie par l'UE contribue parfois à de mauvais processus de gouvernance dans les pays bénéficiaires. De l'autre côté, l'approche actuelle dans son ensemble devrait être revue, afin de permettre à chaque pays de choisir son modèle préféré. Le plus important cependant est que la gouvernance soit comprise dans un dialogue politique de long terme fondé sur une approche pluriforme, telle que prévue par l'Accord de Cotonou.
Les organisations de la société civile ont également exprimé le besoin de réfléchir en permanence sur leurs propres rôles et capacités pour devenir plus transparentes, plus représentatives et plus coordonnées parmi elles, afin d'obtenir une meilleure cohérence et pour « arranger » leurs différences. A cet égard, il existe un grand besoin de renforcer le partage des connaissances et des expériences spécifiques que toutes les organisations, aussi bien dans le Nord et dans le Sud, développent dans leur travail.
Pour en savoir plus, consultez le site Web d'ActionAid et le dossier Euforic dossier sur la gouvernance.
Article contribué par Pier Andrea Pirani
mardi, novembre 14, 2006
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