Communiqué de presse de Concord, 26 novembre 2008
Bien avant la plupart des partis politiques, la confédération européenne des ONG d’urgence et de développement, CONCORD, a présenté ce 26 novembre 2008 son manifeste pour les élections européennes devant un parterre de représentants des institutions européennes et de la société civile. Ce manifeste explique ce que les ONG européennes attendent des candidats et souligne les défis majeurs pour l'Union européenne dans les prochaines années.
En juin 2009, plus d’un demi-milliard de citoyens des 27 Etats membres de l’Union européenne éliront leurs représentants au Parlement européen pour la période 2009-2014. CONCORD et ses membres présents dans les 27 Etats membres agiront pour mobiliser les citoyens et leur faire prendre conscient du rôle important de l'Europe en matière de coopération au développement. L'Union européenne reste le plus grand donneur d'aide au monde et a le poids nécessaire pour peser dans les négociations internationales qui affectent les pays en développement, tel que le Sommet de Doha sur les finances du Développement qui se tient la semaine prochaine. Il est nécessaire que les citoyens y pensent lorsqu'ils éliront leurs représentants.
Pour CONCORD, les 3 objectifs essentiels pour l’Union Européenne sont : le développement durable, l’amélioration de l’aide au développement et la responsabilité démocratique. CONCORD presse les candidats qui seront élus au Parlement européen d'agir en faveur de ces politiques lorsqu'ils siègeront.
Comme l’explique Annamária Kekesi de l’association nationale hongroise et membre du Conseil d’administration de CONCORD : “ La crise généralisée en matière de finances, de climat ou d’alimentation nous montre que nous ne pouvons plus attendre pour partager nos vues et mobiliser les politiciens tant au niveau européen que national. Et ce, avant et après les élections.”
Le commerce, l’agriculture, l’environnement, la migration et bien d’autres politiques ont un impact sur le développement durable. Les politiques actuelles n’ont pas suffisamment contribué à l’éradication de la pauvreté au niveau européen et mondial. De plus, la mise en oeuvre de ces politiques exacerbe la situation des personnes en dehors de l’Union européenne.
Pour promouvoir une Europe responsable, CONCORD fait appel à un partenariat entre la société civile et le Parlement européen pour soutenir le droit au développement durable et rendre des compts aux citoyens.
Comme le souligne, Mike Mathias de l’association nationale du Luxembourg : “les elections doivent apporter du changement en Europe afin de permettre un développement enfin durable, une aide accrue et de meilleure qualité et des processus démocratiques qui rendent des comptes au citoyens.“
Pour plus d'information: Ester Asin, chargée des politiques à CONCORD : Tél: +32 (0)2 743 87 81 – easin@concordeurope.org
Le manifeste est disponible en cliquant sur ce lien
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jeudi, novembre 27, 2008
vendredi, novembre 21, 2008
Près d’une centaine de plates-formes nationales d’ONG se réunissent à Paris
Source : Concord Flash, nr. 55, octobre 2008
À l’occasion de la Présidence française de l’Union européenne, Coordination SUD en partenariat avec CONCORD a organisé le jeudi 30 octobre 2008 à Paris une conférence internationale intitulée « Regards du monde sur l’Europe » où, pour la première fois dans l’histoire, des représentants de plates-formes nationales d’ONG de près de 100 pays se sont réunis. Ouverte à la presse et au public, cette conférence a permis de confronter les visions des ONG du monde avec celles des institutions françaises, européennes et internationales en ces temps de crise mondiale autour de quatre thèmes majeurs pour l’avenir de l’humanité : la mondialisation ; le développement durable ; la construction d’un monde de paix et les droits humains.
A cette occasion, les participants ont remis à M. Joyandet, Secrétaire d’État français à la Coopération et à la Francophonie, une feuille de route intitulée « Messages du Monde à l’Union européenne » appelant l’Europe à une réforme de la gouvernance mondiale qui soit au service des populations les plus vulnérables et à revoir l’ensemble de ses politiques commerciales, agricoles, environnementales et économiques afin qu’elles contribuent à un véritable développement durable, au nord comme au sud, et à la lutte contre les inégalités.
D’après Bakary Doumbia, Président du FECONG (plate-forme des ONG du Mali), « La coopération au développement européenne se braque sur la lutte contre l’immigration clandestine, la défense des intérêts des sociétés européennes et la lutte contre le terrorisme, au lieu de renforcer les politiques en matière d’éducation, de santé et d’égalité entre les hommes et les femmes. »
Mike Mathias, président du Forum politique de CONCORD, a expliqué qu’il « faut entièrement revoir la copie du modèle de développement européen. La planète ne peut plus endurer les schémas de consommation des populations économiquement privilégiées du monde. Le modèle actuel, uniquement basé sur la croissance économique, ne permet pas une meilleure répartition des richesses. »
Retrouvez quelques vidéos prises dans le cadre de « Regards du Monde sur l’Europe - Paroles d’Européens ! ».
Fiche synthétique « Regards du monde sur l’Europe »
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À l’occasion de la Présidence française de l’Union européenne, Coordination SUD en partenariat avec CONCORD a organisé le jeudi 30 octobre 2008 à Paris une conférence internationale intitulée « Regards du monde sur l’Europe » où, pour la première fois dans l’histoire, des représentants de plates-formes nationales d’ONG de près de 100 pays se sont réunis. Ouverte à la presse et au public, cette conférence a permis de confronter les visions des ONG du monde avec celles des institutions françaises, européennes et internationales en ces temps de crise mondiale autour de quatre thèmes majeurs pour l’avenir de l’humanité : la mondialisation ; le développement durable ; la construction d’un monde de paix et les droits humains.
A cette occasion, les participants ont remis à M. Joyandet, Secrétaire d’État français à la Coopération et à la Francophonie, une feuille de route intitulée « Messages du Monde à l’Union européenne » appelant l’Europe à une réforme de la gouvernance mondiale qui soit au service des populations les plus vulnérables et à revoir l’ensemble de ses politiques commerciales, agricoles, environnementales et économiques afin qu’elles contribuent à un véritable développement durable, au nord comme au sud, et à la lutte contre les inégalités.
D’après Bakary Doumbia, Président du FECONG (plate-forme des ONG du Mali), « La coopération au développement européenne se braque sur la lutte contre l’immigration clandestine, la défense des intérêts des sociétés européennes et la lutte contre le terrorisme, au lieu de renforcer les politiques en matière d’éducation, de santé et d’égalité entre les hommes et les femmes. »
Mike Mathias, président du Forum politique de CONCORD, a expliqué qu’il « faut entièrement revoir la copie du modèle de développement européen. La planète ne peut plus endurer les schémas de consommation des populations économiquement privilégiées du monde. Le modèle actuel, uniquement basé sur la croissance économique, ne permet pas une meilleure répartition des richesses. »
Retrouvez quelques vidéos prises dans le cadre de « Regards du Monde sur l’Europe - Paroles d’Européens ! ».
Fiche synthétique « Regards du monde sur l’Europe »
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La Présidence tchèque de 2009 sur les rails
Source : Concord Flash, nr. 55, octobre 2008
Le slogan du gouvernement tchèque pour sa présidence de l’Union est « L’Europe sans barrières » qui touche aux domaines de la compétitivité, des quatre libertés et de la politique commerciale libérale. Ses autres priorités sont entre autres : une énergie sûre et durable, le réexamen du budget européen de la politique agricole commune, les relations transatlantiques, l’élargissement vers les Balkans et l’Europe de l’Est, et des avancées dans les domaines des libertés, de la justice et de la sécurité.
La coopération au développement n’est pas une priorité essentielle. Mais le programme sur 18 mois élaboré avec les français et les suédois prévoit que des actions se poursuivront jusqu’à la fin de 2009 en matière de cohérence et de politiques de développement de l’UE afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici 2015 ; d’efficacité de l'aide par la mise en œuvre de la Déclaration de Paris d’ici la fin de 2010 ; de négociation et de mise en œuvre des Accords de partenariat économique en Afrique. Il prévoit en outre que l’on avance sur plusieurs dossiers : l’élargissement de l’Union vers le Bassin méditerranéen ; la mise en œuvre du système communautaire d’asile d’ici 2010 ; l’élaboration d’une politique de migration globale de l’UE et la reconnaissance de l’existence d’un lien positif entre migration et développement ; enfin, la prise en compte par l’aide au développement des effets du changement climatique.
FoRS, la plate-forme nationale tchèque des ONG de développement a également prévu de nombreuses actions. L’axe principal de son programme de la présidence sera l’efficacité des organisations de la société civile (OSC) et sa promotion auprès du public et des parties prenantes politiques. C’est pour cette raison que FoRS participera au processus mondial sur l’efficacité des OSC que celles-ci ont mise en place parallèlement à la Déclaration de Paris.
Les autres priorités du programme de la plateforme tchèque sont : la bonne gouvernance ; l’efficacité du développement ; l’éducation au développement ; des technologies durables pour un développement durable ; la migration et le développement; l’agriculture et la sécurité alimentaire. Des symposiums, des séminaires, des conférences internationales et des réunions d’experts seront organisés autour de ces différentes thématiques.
Pour en savoir plus, contactez Zuzana Sládková, chargée de mission - FoRS
Consultez également les flux RSS d'Euforic sur la coopération tchèque, la présidence UE, et sur Concord
Le slogan du gouvernement tchèque pour sa présidence de l’Union est « L’Europe sans barrières » qui touche aux domaines de la compétitivité, des quatre libertés et de la politique commerciale libérale. Ses autres priorités sont entre autres : une énergie sûre et durable, le réexamen du budget européen de la politique agricole commune, les relations transatlantiques, l’élargissement vers les Balkans et l’Europe de l’Est, et des avancées dans les domaines des libertés, de la justice et de la sécurité.
La coopération au développement n’est pas une priorité essentielle. Mais le programme sur 18 mois élaboré avec les français et les suédois prévoit que des actions se poursuivront jusqu’à la fin de 2009 en matière de cohérence et de politiques de développement de l’UE afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici 2015 ; d’efficacité de l'aide par la mise en œuvre de la Déclaration de Paris d’ici la fin de 2010 ; de négociation et de mise en œuvre des Accords de partenariat économique en Afrique. Il prévoit en outre que l’on avance sur plusieurs dossiers : l’élargissement de l’Union vers le Bassin méditerranéen ; la mise en œuvre du système communautaire d’asile d’ici 2010 ; l’élaboration d’une politique de migration globale de l’UE et la reconnaissance de l’existence d’un lien positif entre migration et développement ; enfin, la prise en compte par l’aide au développement des effets du changement climatique.
FoRS, la plate-forme nationale tchèque des ONG de développement a également prévu de nombreuses actions. L’axe principal de son programme de la présidence sera l’efficacité des organisations de la société civile (OSC) et sa promotion auprès du public et des parties prenantes politiques. C’est pour cette raison que FoRS participera au processus mondial sur l’efficacité des OSC que celles-ci ont mise en place parallèlement à la Déclaration de Paris.
Les autres priorités du programme de la plateforme tchèque sont : la bonne gouvernance ; l’efficacité du développement ; l’éducation au développement ; des technologies durables pour un développement durable ; la migration et le développement; l’agriculture et la sécurité alimentaire. Des symposiums, des séminaires, des conférences internationales et des réunions d’experts seront organisés autour de ces différentes thématiques.
Pour en savoir plus, contactez Zuzana Sládková, chargée de mission - FoRS
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ONG : comment mieux communiquer avec vos membres ?
Source : Concord Flash, nr. 55, octobre 2008
Deuxième séminaire pour le groupe de Communication de CONCORD depuis sa création en 2007. Au menu, 2 plats de résistance :
Si les 2 thèmes peuvent sembler sans lien, l’un est en fait le hors-d’œuvre de l’autre. Il est effectivement capital pour une plateforme nationale ou un réseau européen de pouvoir mobiliser ses propres membres afin de mener des campagnes de sensibilisation du grand public et de s'engager avec les candidats et responsables politiques à l’occasion des élections européennes de 2009.
La recette ? Des échanges d’expériences mélangés à des réflexions plus académiques et assaisonnés de formations à la sauce web 2.0 données par Euforic. À vous de juger en visitant le blog créé par les participants à cette occasion. Photos, vidéo, commentaires et mini articles vous feront vivre ces 2 journées. Et pour voir toutes les photos, n’oubliez pas d’aller sur : http://www.flickr.com/photos/concordeurope.
Pour le dessert, il faudra attendre février 2009 et le 3ème séminaire de communication qui sera axé sur « Comment mieux communiquer avec la presse » en vue de mobiliser les médias autour des élections européennes. Ce sera l’occasion pour les membres de CONCORD de confronter leurs intentions en vue de ces élections.
Pour en savoir plus, contactez Agnès Philippart
Consultez les flux RSS d'Euforic sur l'information et la communication, et sur Concord
Deuxième séminaire pour le groupe de Communication de CONCORD depuis sa création en 2007. Au menu, 2 plats de résistance :
- Comment mieux communiquer avec les membres ?
- En route pour les élections européennes de 2009.
Si les 2 thèmes peuvent sembler sans lien, l’un est en fait le hors-d’œuvre de l’autre. Il est effectivement capital pour une plateforme nationale ou un réseau européen de pouvoir mobiliser ses propres membres afin de mener des campagnes de sensibilisation du grand public et de s'engager avec les candidats et responsables politiques à l’occasion des élections européennes de 2009.
La recette ? Des échanges d’expériences mélangés à des réflexions plus académiques et assaisonnés de formations à la sauce web 2.0 données par Euforic. À vous de juger en visitant le blog créé par les participants à cette occasion. Photos, vidéo, commentaires et mini articles vous feront vivre ces 2 journées. Et pour voir toutes les photos, n’oubliez pas d’aller sur : http://www.flickr.com/photos/concordeurope.
Pour le dessert, il faudra attendre février 2009 et le 3ème séminaire de communication qui sera axé sur « Comment mieux communiquer avec la presse » en vue de mobiliser les médias autour des élections européennes. Ce sera l’occasion pour les membres de CONCORD de confronter leurs intentions en vue de ces élections.
Pour en savoir plus, contactez Agnès Philippart
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La « carte bleue » européenne remue le couteau dans la plaie des nations qui souffrent
Source : Concord Flash, nr. 55, octobre 2008
Il faut trouver le moyen de transformer les flux mondiaux de travailleurs en une situation qui profite à tous.
L’idée de l’Union européenne de créer une « carte bleue » pour attirer les migrants hautement qualifiés et ainsi combler les postes vacants suscite de graves inquiétudes, notamment du côté des gouvernements africains qui doivent déjà faire face à une cruelle pénurie de personnel soignant.
D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Afrique a déjà perdu un tiers de son capital humain et continue de voir partir son personnel qualifié à un rythme accéléré : on estime à 20 000 par an le nombre de médecins, de professeurs d’université, d’ingénieurs et autres professionnels ayant quitté le continent depuis 1990. L’OIM estime qu’il y a actuellement 300 000 Africains hautement qualifiés dans la diaspora, alors que dans le même temps l’Afrique verse chaque année 4 milliards de dollars d’honoraires à quelque 100 000 experts occidentaux.
Cette fuite des cerveaux se ressent directement dans les principaux secteurs sociaux des économies africaines, surtout dans l’éducation et la santé. Il y a dix ans, on comptait 1 600 médecins en Zambie ; aujourd’hui, ils ne sont plus que 400. Au Kenya, 90 pour cent du personnel médical émigre chaque année vers l’Europe et les États-Unis. On trouve plus de médecins éthiopiens diplômés à Chicago que dans toute l’Éthiopie et plus de médecins malawis diplômés à Manchester qu’au Malawi.
Cette hémorragie massive de personnel fait que l’Afrique ne dispose que de 3 pour cent de la main-d’œuvre de santé mondiale alors qu’elle accumule 25 pour cent des maladies dans le monde. Le personnel soignant est indubitablement le moteur des systèmes de santé. L’émigration de cette précieuse ressource vers d’autres cieux a considérablement affaibli les systèmes de santé africains, qui parviennent à peine à assurer le service et ne songent même plus à combler les aspirations des Objectifs du Millénaire pour le développement.
La carte bleue envisagée par l’Union européenne (UE), sorte de permis de séjour spécial accordé aux immigrants, ne fera qu’aggraver la situation, en légitimant l’afflux de travailleurs vers l’Europe au détriment des pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. Un exode des professionnels de santé ne fera qu’accentuer le déséquilibre mondial, les pays d’accueil se constituant des réservoirs de personnel soignant professionnel pour remplacer une main-d’œuvre vieillissante et en diminution tandis que les pays africains devront pressuriser davantage des systèmes de santé déjà au bord de la rupture. À continuer de prélever la propriété intellectuelle de l’Afrique, on risque d’annihiler les progrès accomplis dans la lutte contre la faim et l’extrême pauvreté, la réduction de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle et la lutte contre le HIV, le sida, le paludisme et d’autres maladies.
L’Union européenne doit s’interroger sur les implications morales et éthiques de la carte bleue avant de l’introduire. Ma réaction instinctive serait de demander à l’UE de prévoir une clause qui exclue les professionnels de santé. Mais la liberté de mouvement est un droit de l’Homme et les professionnels de santé africains se rendront de toute façon en Europe, avec ou sans carte bleue. On ne peut en outre ignorer la mondialisation et le fait que les professionnels de santé africains doivent contribuer à l’allégement mondial du fardeau des maladies tout en cueillant les fruits de leur dur labeur. Il faut donc trouver le moyen de transformer les flux mondiaux de travailleurs en une situation qui profite à la fois à l’Europe et à l’Afrique.
Endiguer la fuite des cerveaux est certes un défi de taille, mais pas insurmontable. Il suppose toutefois que les gouvernements africains et que les institutions et gouvernements occidentaux qui recrutent en Afrique unissent leurs efforts. Pour garder les travailleurs de santé qui sont encore sur le continent et faire revenir ceux de la diaspora, les gouvernements africains doivent s’atteler vigoureusement aux facteurs qui les incitent ou les ont incités à partir. Ils doivent veiller à ce que les professionnels de santé diplômés puissent trouver un emploi, des salaires compétitifs et des incitants tels qu’un bon logement ; des opportunités professionnelles et des possibilités d’évolution de carrière ; des équipements techniques disposant de tous le matériel de base.
L’Europe aussi doit prendre les devants en veillant à ce que les systèmes de santé africains ne perdent pas leurs précieuses ressources humaines sans compensation ni restitution. Son appui pourrait s’étendre à des programmes de formation des travailleurs de santé spécifiquement adaptés au contexte africain, comme le diplôme en santé communautaire délivré par l’African Medical and Research Foundation, ou encore un programme innovant d’e-learning qui, par son support virtuel, permet à des infirmiers ou à des infirmières de se former tout en continuant de travailler.
Si l’Europe n’a pas d’autre choix que de recruter en Afrique, elle doit alors investir dans le renforcement des capacités des institutions de formation pour que l’Afrique puisse former suffisamment de travailleurs de santé pour répondre à ses propres besoins et à ceux de l’Europe. Avec l’extension de l’espace physique et fiscal, l’UE devrait sous-traiter la formation d’une partie de ses travailleurs de santé aux pays africains.
Au final, l’UE et les gouvernements africains doivent mettre en œuvre des politiques qui répondent à la densité de la main-d’œuvre de santé, à des systèmes de santé africains affaiblis et aux inégalités qui en résultent, ainsi qu’au fardeau mondial de la maladie.
Le Dr Peter Ngatia est directeur du renforcement des capacités à l’AMREF (African Medical and Research Foundation).
Cet article est également paru dans le Daily Nation (quotidien kenyan) du 9 juillet 2008.
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Il faut trouver le moyen de transformer les flux mondiaux de travailleurs en une situation qui profite à tous.
L’idée de l’Union européenne de créer une « carte bleue » pour attirer les migrants hautement qualifiés et ainsi combler les postes vacants suscite de graves inquiétudes, notamment du côté des gouvernements africains qui doivent déjà faire face à une cruelle pénurie de personnel soignant.
D’après l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Afrique a déjà perdu un tiers de son capital humain et continue de voir partir son personnel qualifié à un rythme accéléré : on estime à 20 000 par an le nombre de médecins, de professeurs d’université, d’ingénieurs et autres professionnels ayant quitté le continent depuis 1990. L’OIM estime qu’il y a actuellement 300 000 Africains hautement qualifiés dans la diaspora, alors que dans le même temps l’Afrique verse chaque année 4 milliards de dollars d’honoraires à quelque 100 000 experts occidentaux.
Cette fuite des cerveaux se ressent directement dans les principaux secteurs sociaux des économies africaines, surtout dans l’éducation et la santé. Il y a dix ans, on comptait 1 600 médecins en Zambie ; aujourd’hui, ils ne sont plus que 400. Au Kenya, 90 pour cent du personnel médical émigre chaque année vers l’Europe et les États-Unis. On trouve plus de médecins éthiopiens diplômés à Chicago que dans toute l’Éthiopie et plus de médecins malawis diplômés à Manchester qu’au Malawi.
Cette hémorragie massive de personnel fait que l’Afrique ne dispose que de 3 pour cent de la main-d’œuvre de santé mondiale alors qu’elle accumule 25 pour cent des maladies dans le monde. Le personnel soignant est indubitablement le moteur des systèmes de santé. L’émigration de cette précieuse ressource vers d’autres cieux a considérablement affaibli les systèmes de santé africains, qui parviennent à peine à assurer le service et ne songent même plus à combler les aspirations des Objectifs du Millénaire pour le développement.
La carte bleue envisagée par l’Union européenne (UE), sorte de permis de séjour spécial accordé aux immigrants, ne fera qu’aggraver la situation, en légitimant l’afflux de travailleurs vers l’Europe au détriment des pays à faible revenu d’Afrique subsaharienne. Un exode des professionnels de santé ne fera qu’accentuer le déséquilibre mondial, les pays d’accueil se constituant des réservoirs de personnel soignant professionnel pour remplacer une main-d’œuvre vieillissante et en diminution tandis que les pays africains devront pressuriser davantage des systèmes de santé déjà au bord de la rupture. À continuer de prélever la propriété intellectuelle de l’Afrique, on risque d’annihiler les progrès accomplis dans la lutte contre la faim et l’extrême pauvreté, la réduction de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle et la lutte contre le HIV, le sida, le paludisme et d’autres maladies.
L’Union européenne doit s’interroger sur les implications morales et éthiques de la carte bleue avant de l’introduire. Ma réaction instinctive serait de demander à l’UE de prévoir une clause qui exclue les professionnels de santé. Mais la liberté de mouvement est un droit de l’Homme et les professionnels de santé africains se rendront de toute façon en Europe, avec ou sans carte bleue. On ne peut en outre ignorer la mondialisation et le fait que les professionnels de santé africains doivent contribuer à l’allégement mondial du fardeau des maladies tout en cueillant les fruits de leur dur labeur. Il faut donc trouver le moyen de transformer les flux mondiaux de travailleurs en une situation qui profite à la fois à l’Europe et à l’Afrique.
Endiguer la fuite des cerveaux est certes un défi de taille, mais pas insurmontable. Il suppose toutefois que les gouvernements africains et que les institutions et gouvernements occidentaux qui recrutent en Afrique unissent leurs efforts. Pour garder les travailleurs de santé qui sont encore sur le continent et faire revenir ceux de la diaspora, les gouvernements africains doivent s’atteler vigoureusement aux facteurs qui les incitent ou les ont incités à partir. Ils doivent veiller à ce que les professionnels de santé diplômés puissent trouver un emploi, des salaires compétitifs et des incitants tels qu’un bon logement ; des opportunités professionnelles et des possibilités d’évolution de carrière ; des équipements techniques disposant de tous le matériel de base.
L’Europe aussi doit prendre les devants en veillant à ce que les systèmes de santé africains ne perdent pas leurs précieuses ressources humaines sans compensation ni restitution. Son appui pourrait s’étendre à des programmes de formation des travailleurs de santé spécifiquement adaptés au contexte africain, comme le diplôme en santé communautaire délivré par l’African Medical and Research Foundation, ou encore un programme innovant d’e-learning qui, par son support virtuel, permet à des infirmiers ou à des infirmières de se former tout en continuant de travailler.
Si l’Europe n’a pas d’autre choix que de recruter en Afrique, elle doit alors investir dans le renforcement des capacités des institutions de formation pour que l’Afrique puisse former suffisamment de travailleurs de santé pour répondre à ses propres besoins et à ceux de l’Europe. Avec l’extension de l’espace physique et fiscal, l’UE devrait sous-traiter la formation d’une partie de ses travailleurs de santé aux pays africains.
Au final, l’UE et les gouvernements africains doivent mettre en œuvre des politiques qui répondent à la densité de la main-d’œuvre de santé, à des systèmes de santé africains affaiblis et aux inégalités qui en résultent, ainsi qu’au fardeau mondial de la maladie.
Le Dr Peter Ngatia est directeur du renforcement des capacités à l’AMREF (African Medical and Research Foundation).
Cet article est également paru dans le Daily Nation (quotidien kenyan) du 9 juillet 2008.
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Conférence internationale sur le financement du développement et la mise en œuvre du Consensus de Monterrey, Doha, Quatar, 29 Nov – 2 Déc 2008
Communiqué de presse de Concord, 4 novembre 2008
Ce document expose les principales questions et critiques de CONCORD sur les négociations politiques autour du financement du développement.
1. La Conférence sur le financement du développement à Doha
Le processus de financement du développement est une question de redistribution et de rééquilibrage des structures financières mondiales pour le développement. En effet les flux financiers des pays du Sud vers le Nord sont supérieurs aux flux des pays riches vers les pays pauvres . Malheureusement, les gouvernements échouent à réformer le système injuste actuellement en place.
Les principaux sujets de préoccupation de la société civile organisée en Europe sont:
Les pays riches, dont l'Union européenne, font preuve de peu d'engagement dans le processus de Doha. Même si les pays de l'Union européenne du G20 ont réussi à être présents à Washington, il n’est pas encore clair qui des chefs de gouvernement et / ou d'État européens iront à Doha. A Washington, Une fois de plus, les pauvres du monde ont été oubliés. Des demi-réformes au coup par coup, comme celles proposées lors de sommet du G20 ne suffiront pas.
Les gouvernements de l'UE doivent honorer leurs engagements et démontrer une volonté forte de les mettre en oeuvre. Ils devraient également faire preuve d'un leadership fort afin d'éviter que les résultats de la Conférence de Doha soient juste un «business as usual». S'ils veulent réécrire les règles du système financier mondial et de le faire fonctionner en faveur du développement, à Doha, les gouvernements devraient:
• Jasmine Burnley, Coordinateur AidWatch, Secrétariat de CONCORD, +32 473 47 88 06
• Nuria Molina, Chargé des Politiques et du Plaidoyer, EURODAD, +32 473 41 08 34
• Sasja Bokkerink, Oxfam Novib, +31.6.46273688
• Jean Saldana, CIDSE, +32 495-227579
7. Ressources
• Site web des Nations Unies sur le Financement du Développement
• Participation de la société civile à la conférence
Documents
• Position de l'Union européenne pour Doha
• Le Consensus de Monterrey
• Briefing d'Eurodad sur les conditionnalités imposées par le FMI, l'efficacité de l'aide et les finances responsables: Taxation et financement du Développement; Projet européen de lutte contre l'évasion fiscale; Spéculation et droit à s'alimenter
• Nouveaux principes et règles pour construire un système économique pour les gens et la planète
• Document politique de CIDSE sur le processus de révision de Doha
Témoignages vidéo
• Jean-Pierre Elong Mbassi des Cités et Gouvernements Unis d'Afrique explique en anglais ses inquiétudes au sujet du financement de l'aide à la lumière de la crise financière
• George Ehusani du Nigeria explique en anglais la réalité de l'aide européenne aux pays en développement
• Robert Bodja de l'Alliance pour le Climat (Luxembourg) parle en français de l'APD et de l'efficacité de l'aide
• José Brito, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Communication de la République du Cap Vert en français sur l'impact de la crise financière et du financement du dévleoppement pour le Cap vert
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Ce document expose les principales questions et critiques de CONCORD sur les négociations politiques autour du financement du développement.
1. La Conférence sur le financement du développement à Doha
- Les gouvernements du monde entier se réuniront à Doha, au Qatar, entre le 29 novembre et 2 décembre dans le cadre des Nations Unies pour discuter du financement du développement. Le gouvernement du Qatar organisera une réunion à huis clos à haut niveau le 28 novembre, juste avant le début de la Conférence. Quarante à cinquante chefs d'État et de gouvernement sont attendus.
- Le processus du financement du Développement est une forme de reconnaissance du fait que des défauts structurels dans le système empêchent les gens des pays pauvres de profiter de la croissance et du développement. Ce message est d'autant plus pertinente dans le contexte actuel de la crise financière qui frappe durement les pauvres.
- En 2002, l'Union européenne (EU) a approuvé le Consensus de Monterrey sur le financement du développement définissant des engagements dans six domaines clés (soumis à une évaluation des résultats basée sur les auditions thématiques tenues entre février et mai):
- 1. Mobiliser les ressources nationales
- 2. Les investissements étrangers directs,
- 3. Le commerce international,
- 4. La coopération financière et technique,
- 5. La dette extérieure,
- 6. Problèmes systémiques
- À Doha, les gouvernements se réunissent à nouveau pour réfléchir aux progrès réalisés et aux nouveaux défis, et convenir d'un document final définissant les engagements sur ces questions cruciales (voir ci-dessous l'analyse des négociations)
Le processus de financement du développement est une question de redistribution et de rééquilibrage des structures financières mondiales pour le développement. En effet les flux financiers des pays du Sud vers le Nord sont supérieurs aux flux des pays riches vers les pays pauvres . Malheureusement, les gouvernements échouent à réformer le système injuste actuellement en place.
Les principaux sujets de préoccupation de la société civile organisée en Europe sont:
- La réforme des institutions financières internationales
- La régulation des paradis fiscaux et du secret bancaire
- Faire un organe intergouvernemental de la commission des Nations unies sur les taxes
- L'Aide Publique au Développement et la dette
- Les sources innovantes de financement
Les pays riches, dont l'Union européenne, font preuve de peu d'engagement dans le processus de Doha. Même si les pays de l'Union européenne du G20 ont réussi à être présents à Washington, il n’est pas encore clair qui des chefs de gouvernement et / ou d'État européens iront à Doha. A Washington, Une fois de plus, les pauvres du monde ont été oubliés. Des demi-réformes au coup par coup, comme celles proposées lors de sommet du G20 ne suffiront pas.
Les gouvernements de l'UE doivent honorer leurs engagements et démontrer une volonté forte de les mettre en oeuvre. Ils devraient également faire preuve d'un leadership fort afin d'éviter que les résultats de la Conférence de Doha soient juste un «business as usual». S'ils veulent réécrire les règles du système financier mondial et de le faire fonctionner en faveur du développement, à Doha, les gouvernements devraient:
- Réaffirmer leurs engagements en matière d'aide et s'entendre sur un calendrier d'action afin de parvenir à un seuil d'aide au développement de 0,7% de leur RIB d'ici à 2015. Il faut absolument éviter toute tentation de réduire les flux d'aide.
- S'engager à lutter contre les flux financiers et fiscaux illégaux, qui drainent entre 500 et 800 milliards de dollars chaque année des pays en développement. Des décisions concrètes en ce domaine devraient inclure:
- Un code de conduite sur la coopération internationale dans la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales;
- la mise en œuvre internationale, pays par pays, de normes sur les rapports des sociétés transnationales, afin d'accroître leur transparence et de limiter le transfert entre filiales visant à payer moins de taxes;
- Le renforcement du comité sur les taxes des Nations Unies par sa transformation en une entité intergouvernemental.
- Reconnaître que la dette est toujours un problème pour les pays en développement, qui pourrait s'aggraver à cause de la crise actuelle. Les gouvernements devraient décider de mettre en place une "foire internationale" et un mécanisme transparent pour traiter du problème de la dette et qu'ils soient fondés sur les principes de la responsabilité partagée entre les créanciers et les débiteurs.
- Décider de lancer un processus inclusif et transparent de réforme de l'architecture financière mondiale en faveur d'une croissance équitable et de la réduction de la pauvreté. Quelques mesures rapides sur la base de l'accord au Sommet du G20 à Washington ne suffiront pas. Les institutions financières internationales doivent être profondément réformées pour assurer la pleine participation des pays en développement et de nouvelles formes de réglementation doivent être mises en place pour faire en sortent que l'activité des marchés financiers profitent à tous.
- Les gouvernements se sont réunis une fois par semaine pendant des mois à New York pour mettre au point un document de conclusions de la Conférence de Doha, mais en fin de compte, aucun accord n'a été possible. Les négociations progressent à la vitesse d’une tortue. Un éventuel accord est encore peu certain et pour le moment aucun résultat n'est attendu.
- Le Japon, les États-Unis, le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande (appelés le JUSCANZ) brandissent la menace de bloquer toutes réformes progressistes.
- Les membres de l'UE sont en désaccord sur des propositions clés, telles que celle sur la fiscalité. L'UE aimerait se faire passer comme le médiateur entre le JUSCANZ et le G77 (la coalition des pays en développement) mais la réalité est qu'elle est de plus en plus en marge des positions et des stratégies du G77 et aura du mal à exécuter un rôle de médiateur.
- Le Groupe des 77 pays refuse d'être la victime de la faiblesse des engagements européens et des pays industrialisés. Personne ne sait s'ils seront prêts à accepter un texte plus faible en compromis ou s'ils ne préfèreront pas plutôt, pas d'accord du tout, qu'un mauvais accord.
- Comme le temps presse, il est peu probable que les gouvernements parviennent à obtenir un accord avant Doha, comme ils l'espéraient. Des négociations clés devront être poursuivies à Doha. Le résultat final de la conférence est encore incertain.
- Doha présente une fenêtre d'opportunité car il reconnaît la nature injuste du système financier international, et la violence de l'impact qu'elle peut avoir souvent sur les pays en développement. En quelques mois, les pays riches ont été en mesure de sortir de leurs banques 3 trilliards de dollars, soit trente fois les 104 milliards de dollars donnés l'an dernier pour l'aide au développement. Le risque que les gouvernements "oublient' leurs engagements en matière d'aide est de plus en plus élevé. Les pays pauvres ne devraient pas payer pour une crise générée par les pays riches.
- Cet impact a été mis clairement en évidence lors des récentes crises du système économique mondial qui ont frappé durement les pays pauvres En particulier l'impact sur les prix des denrées alimentaires et l'importance de cette question dans les médias au cours des derniers mois a mis en évidence les liens entre la pauvreté et les tendances économiques mondiales d'un système injuste. Les prix des denrées alimentaires ont été stimulés entre autres par la spéculation sans précédent sur les produits agricoles de base. Ce n'est là qu'un des nombreux exemples qui prouve que le système financier mondial devrait être réglementé pour éviter que la spéculation ne menace les droits de base de l'Homme.
- Il est de plus en plus clair que non seulement l'augmentation des flux mondiaux de capitaux n'a pas conduit à une réduction de la pauvreté, mais aussi que la croissance économique dans les pays en développement ne favorise pas nécessairement l'enrichissement des pauvres de ces pays. Souvent, elle peut même générer de plus grandes inégalités à l'intérieur de ces pays.
- L'aide au développement pour laquelle les gouvernements donateurs se sont engagés de manière accrue ces dernières années, est une manière de s'attaquer à ces problèmes, mais il est depuis longtemps reconnu qu'elle ne peut pas être efficace sans des changements systémiques du système économique mondial.
• Jasmine Burnley, Coordinateur AidWatch, Secrétariat de CONCORD, +32 473 47 88 06
• Nuria Molina, Chargé des Politiques et du Plaidoyer, EURODAD, +32 473 41 08 34
• Sasja Bokkerink, Oxfam Novib, +31.6.46273688
• Jean Saldana, CIDSE, +32 495-227579
7. Ressources
• Site web des Nations Unies sur le Financement du Développement
• Participation de la société civile à la conférence
Documents
• Position de l'Union européenne pour Doha
• Le Consensus de Monterrey
• Briefing d'Eurodad sur les conditionnalités imposées par le FMI, l'efficacité de l'aide et les finances responsables: Taxation et financement du Développement; Projet européen de lutte contre l'évasion fiscale; Spéculation et droit à s'alimenter
• Nouveaux principes et règles pour construire un système économique pour les gens et la planète
• Document politique de CIDSE sur le processus de révision de Doha
Témoignages vidéo
• Jean-Pierre Elong Mbassi des Cités et Gouvernements Unis d'Afrique explique en anglais ses inquiétudes au sujet du financement de l'aide à la lumière de la crise financière
• George Ehusani du Nigeria explique en anglais la réalité de l'aide européenne aux pays en développement
• Robert Bodja de l'Alliance pour le Climat (Luxembourg) parle en français de l'APD et de l'efficacité de l'aide
• José Brito, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Communication de la République du Cap Vert en français sur l'impact de la crise financière et du financement du dévleoppement pour le Cap vert
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jeudi, novembre 20, 2008
L'AFD inaugure la plateforme de blogs « Solidaires du monde »
Source : Communiqué de presse, 18 novembre 2008
A l’occasion de la semaine de la solidarité, du 15 au 23 novembre 2008, l’Agence Française de développement (AFD) ouvre la plateforme de blogs Solidaires du monde. Sa vocation : permettre aux citoyens du monde entier de donner leur avis, d’échanger, de s’informer ou d’informer sur les enjeux de développement. Avec Solidaires du monde, l’AFD met à la disposition de tous les citoyens, qu’ils soient blogueurs ou non, un nouvel espace interactif dédié à la solidarité Nord-Sud et donne rendez-vous aux blogueurs engagés à partir du 18 novembre.
Solidaires du monde est une initiative inédite sur Internet et dans l’aide au développement. Pour la première fois, une plateforme de blogs propose aux citoyens un espace d’échange et d’information sur le thème de la solidarité.
« Partant du constat qu’il n’existait pas d’espace consacré aux blogueurs intéressés par les actions de solidarité, nous avons souhaité mettre en place, indépendamment de l’AFD, une plateforme où les internautes pourraient librement échanger sur les questions d’aide au développement. », explique Guillaume de Saint Phalle, responsable de la communication de l’AFD.
Solidaires du monde propose de faire connaître les enjeux de développement avec un regard neuf : celui des acteurs du développement, des citoyens du monde qui veulent apporter leur contribution et leur soutien aux projets de développement.
« Internet est le média idéal pour promouvoir le développement : réactif, participatif, le web permet à tous ceux qui ont des projets d’en parler, et à tous ceux qui s’y intéressent d’échanger. », poursuit Guillaume de Saint Phalle.
En créant un blog, en exprimant ses opinions, en proposant des idées, en informant ou en s’informant, les internautes disposent de différentes possibilités pour échanger sur les questions de solidarité, de développement et d’aide aux populations vulnérables, en France et dans le monde. Accès à l’eau, protection des forêts, lutte contre la malnutrition, ou encore soutien à l’éducation dans les pays en développement, l’ensemble des problématiques liées au développement sont abordées.
Afin que les échanges soient le plus interactif possible, Solidaires du monde offre de nombreuses fonctionnalités parmi lesquelles un Blognotes. Cet outil innovant permet de poster des contenus sans ouvrir de blog. Plus réactif qu’un commentaire, le Blognotes est l’alternative idéale pour ceux qui n’ont pas le temps de tenir de tenir un blog mais qui souhaitent donner plus de visibilité à leurs opinions !
Solidaires du Monde propose également :
Un an après le lancement d’Idées pour le Développement, blog international de réflexion sur le développement rassemblant les contributions de dix dirigeants d’organisations internationales, Solidaires du monde ouvre les échanges à tous les citoyens.
Pour en savoir plus, contactez Laure Weisgerber
Consultez également les flux RSS d'Euforic sur la coopération française et l'AFD
A l’occasion de la semaine de la solidarité, du 15 au 23 novembre 2008, l’Agence Française de développement (AFD) ouvre la plateforme de blogs Solidaires du monde. Sa vocation : permettre aux citoyens du monde entier de donner leur avis, d’échanger, de s’informer ou d’informer sur les enjeux de développement. Avec Solidaires du monde, l’AFD met à la disposition de tous les citoyens, qu’ils soient blogueurs ou non, un nouvel espace interactif dédié à la solidarité Nord-Sud et donne rendez-vous aux blogueurs engagés à partir du 18 novembre.
Solidaires du monde est une initiative inédite sur Internet et dans l’aide au développement. Pour la première fois, une plateforme de blogs propose aux citoyens un espace d’échange et d’information sur le thème de la solidarité.
« Partant du constat qu’il n’existait pas d’espace consacré aux blogueurs intéressés par les actions de solidarité, nous avons souhaité mettre en place, indépendamment de l’AFD, une plateforme où les internautes pourraient librement échanger sur les questions d’aide au développement. », explique Guillaume de Saint Phalle, responsable de la communication de l’AFD.
Solidaires du monde propose de faire connaître les enjeux de développement avec un regard neuf : celui des acteurs du développement, des citoyens du monde qui veulent apporter leur contribution et leur soutien aux projets de développement.
« Internet est le média idéal pour promouvoir le développement : réactif, participatif, le web permet à tous ceux qui ont des projets d’en parler, et à tous ceux qui s’y intéressent d’échanger. », poursuit Guillaume de Saint Phalle.
En créant un blog, en exprimant ses opinions, en proposant des idées, en informant ou en s’informant, les internautes disposent de différentes possibilités pour échanger sur les questions de solidarité, de développement et d’aide aux populations vulnérables, en France et dans le monde. Accès à l’eau, protection des forêts, lutte contre la malnutrition, ou encore soutien à l’éducation dans les pays en développement, l’ensemble des problématiques liées au développement sont abordées.
Afin que les échanges soient le plus interactif possible, Solidaires du monde offre de nombreuses fonctionnalités parmi lesquelles un Blognotes. Cet outil innovant permet de poster des contenus sans ouvrir de blog. Plus réactif qu’un commentaire, le Blognotes est l’alternative idéale pour ceux qui n’ont pas le temps de tenir de tenir un blog mais qui souhaitent donner plus de visibilité à leurs opinions !
Solidaires du Monde propose également :
- une navigation par géolocalisation qui permet en un clic de trouver une information, une image ou une vidéo en fonction d’un ancrage géographique,
- un annuaire des blogs solidaires - qu’ils fassent partie de la plateforme ou non - classés par thématiques ou par zone géographique,
- un agenda des événements sur lequel sont inscrits les grands rendez-vous de la solidarité et du développement soumis par le public.
Un an après le lancement d’Idées pour le Développement, blog international de réflexion sur le développement rassemblant les contributions de dix dirigeants d’organisations internationales, Solidaires du monde ouvre les échanges à tous les citoyens.
Pour en savoir plus, contactez Laure Weisgerber
Consultez également les flux RSS d'Euforic sur la coopération française et l'AFD
mercredi, novembre 19, 2008
Communiquer l'action européenne de développement : quelle position occupe le citoyen ?
Lors d'un seminaire qui s'est tenu hier à Paris, on s'est posé la question comment l'aide européenne est adressée et communiquée.
Nathalie Lhayani d'Euractiv.fr a partagé quelques perspectives journalistiques de l'agence/réseau sur le thème « comment créer un espace public [sur l'Europe et les questions de la solidarité] pour raviver la vie démocratique et stimuler la participation des citoyens ». Elle a expliqué l'approche d'Euractiv qui travaille au travers d'un réseau de partenaires établis dans plusieurs pays de l'UE où les membres s'efforcent à « localiser » des questions européennes dans des cadres nationaux. Elle considérait le rôle d'Euractiv comme une sorte d'agence qui atteint les citoyens par le biais d'autres canaux intermédiaires, tels que la société civile, les mass-média, le patronat, etc. A son avis, la meilleure façon de mettre des questions européennes sur l'ordre du jour est d'éviter de souligner leur nature européenne, mais d'insérer de l'information sur l'Europe dans d'autres contextes ou thématiques sectoriels.
Agnès Philippart de CONCORD a présenté quelques réflexions sur les défis de repérer et promouvoir les actualités européennes sur le développement dans les média. Tout en louant la Commission européenne pour la revalorisation récente de ses activités en matière de communication, elle a conclu par affirmer qu'il n'y pas suffisamment de « coopération dans la communication » étant donné que l'information est extrêmement dispersée. Après la dynamique hectique des Journées européennes du développement qui viennent de se clôturer, elle a conclu : « L'Europe n'est pas sexy quand elle est vendu sous le label Europe » - réitérant la conclusion de Nathalie. Note : L'une des actions de CONCORD dans le domaine est la facilitation d'un « réseau de communication » qui engage les plateformes nationales et autres réseaux - voir le blogue qui a été créé lors d'une rencontre récente à Bruxelles.
Peter Ballantyne d'Euforic a expliqué aux participants l'impact des nouveaux « média sociaux » sur l'autonomisation de la communication entre citoyens. Il a soutenu que, malgré le fait que la communauté du développement « européenne » ainsi que son action nécessite d'être mieux communiquées, et pourrait employer une multitude d'outils innovateurs pour atteindre les citoyens, la vraie révolution se situe au niveau des citoyens et des groupements civils qui déjà se rencontrent, discutent, et font des campagnes en ligne sur un éventail d'aspects de la coopération et de la solidarité.
Tandis que la communication « envers » les citoyens est un élément important d'une Europe « responsable », la communication par et parmi les citoyens, facilitée de plus en plus par les nouveaux média sociaux, est une approche pour rendre les citoyens plus responsables pour le résultat de leurs propres actions et pour stimuler leur mobilisation.
Il a conclu que les défis posés à ceux qui communiquent « l'Europe responsable » comprennent :
Revisitant les discussions de la journée passée, dans le train entre Paris et La Haye, quelques réflexions sont encore émergées :
• A plusieurs reprises il a été soutenu qu'il faudrait considérer les citoyens comme des « acteurs » du développement et non en tant que bénéficiaires ou consommateurs. Cependant, dans la session sur les média, nous avons beaucoup parlé de « pousser » l'Europe dans les média qui visent les citoyens.
• Comme les média sociaux sont en plein essor, nous avons de plus en plus besoin de services intermédiaires, tels que journalistes et autres plateformes, pour renseigner et diriger les citoyens et les discussions. Un accroissement d'information et de choix peut être renforçant, mais également aboutir à une grande confusion.
• Il est très important que nous sommes conscients de l'action des citoyens et de leurs pays en matière du développement - non seulement de ce que « l'Europe » (UE) met en oeuvre. Apparemment, un écart de plus en plus large se distingue entre les actions et initiatives locales très dynamiques et les efforts publics/nationaux/européens que sont perçus assez statiques.
• Cela présume la question : Qui est cette « Europe » qu'il faut communiquer dans et au travers des média ? Est-ce qu'il s'agit des entités basées à Bruxelles avec leurs soucis et lignes politiques qui doivent atteindre les citoyens et qui paraîssent souvent peu intéressants aux journalistes ainsi qu'aux citoyens ? Ou est-ce qu'il s'agit des actions des citoyens qui constituent l'Europe, qui de plus en plus s'engagent et se lancent dans la coopération, et qui en fait peuvent fournir les nouvelles dont les journalistes et politiciens ont besoin ? Dans les deux cas, aussi justifié l'un que l'autre, les opportunités de communication seront différentes.
par Peter Ballantyne
Consultez les flux RSS Euforic sur le soutien public à la coopération, la coopération au développement française, la coopération UE, et l'information et la communication
Nathalie Lhayani d'Euractiv.fr a partagé quelques perspectives journalistiques de l'agence/réseau sur le thème « comment créer un espace public [sur l'Europe et les questions de la solidarité] pour raviver la vie démocratique et stimuler la participation des citoyens ». Elle a expliqué l'approche d'Euractiv qui travaille au travers d'un réseau de partenaires établis dans plusieurs pays de l'UE où les membres s'efforcent à « localiser » des questions européennes dans des cadres nationaux. Elle considérait le rôle d'Euractiv comme une sorte d'agence qui atteint les citoyens par le biais d'autres canaux intermédiaires, tels que la société civile, les mass-média, le patronat, etc. A son avis, la meilleure façon de mettre des questions européennes sur l'ordre du jour est d'éviter de souligner leur nature européenne, mais d'insérer de l'information sur l'Europe dans d'autres contextes ou thématiques sectoriels.
Agnès Philippart de CONCORD a présenté quelques réflexions sur les défis de repérer et promouvoir les actualités européennes sur le développement dans les média. Tout en louant la Commission européenne pour la revalorisation récente de ses activités en matière de communication, elle a conclu par affirmer qu'il n'y pas suffisamment de « coopération dans la communication » étant donné que l'information est extrêmement dispersée. Après la dynamique hectique des Journées européennes du développement qui viennent de se clôturer, elle a conclu : « L'Europe n'est pas sexy quand elle est vendu sous le label Europe » - réitérant la conclusion de Nathalie. Note : L'une des actions de CONCORD dans le domaine est la facilitation d'un « réseau de communication » qui engage les plateformes nationales et autres réseaux - voir le blogue qui a été créé lors d'une rencontre récente à Bruxelles.
Peter Ballantyne d'Euforic a expliqué aux participants l'impact des nouveaux « média sociaux » sur l'autonomisation de la communication entre citoyens. Il a soutenu que, malgré le fait que la communauté du développement « européenne » ainsi que son action nécessite d'être mieux communiquées, et pourrait employer une multitude d'outils innovateurs pour atteindre les citoyens, la vraie révolution se situe au niveau des citoyens et des groupements civils qui déjà se rencontrent, discutent, et font des campagnes en ligne sur un éventail d'aspects de la coopération et de la solidarité.
Tandis que la communication « envers » les citoyens est un élément important d'une Europe « responsable », la communication par et parmi les citoyens, facilitée de plus en plus par les nouveaux média sociaux, est une approche pour rendre les citoyens plus responsables pour le résultat de leurs propres actions et pour stimuler leur mobilisation.
Il a conclu que les défis posés à ceux qui communiquent « l'Europe responsable » comprennent :
- Se rendre compte du renforcement de la communication et de l'échange entre les citoyens (et les « experts »). La question qui se pose est « Comment les joindre ? ».
- Trouver des moyens pour créer des opportunités et thématiques à l'intention des acteurs sociaux tels que les ONG, concernant les questions qui nous tiennent au coeur. En fait, il faudrait inventer des « virus » très contamineux que les citoyens débattent et répandent, et convertissent en actions.
- Assurer que l'information et les contenus sont d'accès libre, facilitent le réseautage et permettent les outils Web2.0, afin de pouvoir circuler parmis les organisations et communautés. L'information a besoin de passeports pour voyager et de cartes bleues pour la migration.
- Aller à l'encontre des communautés, citoyens, et utilisateurs, utiliser leurs outils, accepter leurs conditions, apprendre à « laisser faire » et renoncer au contrôle.
Revisitant les discussions de la journée passée, dans le train entre Paris et La Haye, quelques réflexions sont encore émergées :
• A plusieurs reprises il a été soutenu qu'il faudrait considérer les citoyens comme des « acteurs » du développement et non en tant que bénéficiaires ou consommateurs. Cependant, dans la session sur les média, nous avons beaucoup parlé de « pousser » l'Europe dans les média qui visent les citoyens.
• Comme les média sociaux sont en plein essor, nous avons de plus en plus besoin de services intermédiaires, tels que journalistes et autres plateformes, pour renseigner et diriger les citoyens et les discussions. Un accroissement d'information et de choix peut être renforçant, mais également aboutir à une grande confusion.
• Il est très important que nous sommes conscients de l'action des citoyens et de leurs pays en matière du développement - non seulement de ce que « l'Europe » (UE) met en oeuvre. Apparemment, un écart de plus en plus large se distingue entre les actions et initiatives locales très dynamiques et les efforts publics/nationaux/européens que sont perçus assez statiques.
• Cela présume la question : Qui est cette « Europe » qu'il faut communiquer dans et au travers des média ? Est-ce qu'il s'agit des entités basées à Bruxelles avec leurs soucis et lignes politiques qui doivent atteindre les citoyens et qui paraîssent souvent peu intéressants aux journalistes ainsi qu'aux citoyens ? Ou est-ce qu'il s'agit des actions des citoyens qui constituent l'Europe, qui de plus en plus s'engagent et se lancent dans la coopération, et qui en fait peuvent fournir les nouvelles dont les journalistes et politiciens ont besoin ? Dans les deux cas, aussi justifié l'un que l'autre, les opportunités de communication seront différentes.
par Peter Ballantyne
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lundi, novembre 17, 2008
Présentation à Strasbourg du portail Web pour la communauté française de développement
Afin de susciter des commentaires par les partenaires, « La Maison du Développement », le portail Web de la communauté française de développement, a été présenté aujourd'hui par l'Agence Française de Développement à l'occasion des Journées européennes de développement qui se déroulent à Strasbourg.
Introduit par Guillaume de Saint-Phalle, le nouveau site qui sera accessible à l'adresse www.monde.org vise à faciliter l'accès à l'information francophone en matière du développement.
Laureline Trilby, chargée de projet, a souligné lors de la présentation du nouveau site que, à l'heure actuelle, une série de portails bien organisés sont disponibles mais ils proposent de l'information en anglais et non en français. Conçu pour adresser un public large, ce site poursuit un double objectif c'est-à-dire qu'il sert de source d'information et, en même temps, appuie la création d'une communauté professionnelle française en matière du développement.
Ceci n'est qu'un début car le projet n'a pas encore un caractère multi-acteurs. L'idée est d'encourager des partenaires à se rallier à son développement. L'objectif principal est la construction d'un portail pour mobiliser l'information francophone, tout en intégrant une série d'outils Web2.0.
Le projet est composé des étapes suivantes :
Il est prévu d'attirer plus de 300.000 visiteurs par mois, tandis que la plupart des sites de développement n'ont une audience d'environ 50.000.
Pour en savoir plus, veuillez adresser vos courriels à contact@monde.org
Consultez également les flux RSS Euforic newsfeeds sur l'AFD et la coopération française
Introduit par Guillaume de Saint-Phalle, le nouveau site qui sera accessible à l'adresse www.monde.org vise à faciliter l'accès à l'information francophone en matière du développement.
Laureline Trilby, chargée de projet, a souligné lors de la présentation du nouveau site que, à l'heure actuelle, une série de portails bien organisés sont disponibles mais ils proposent de l'information en anglais et non en français. Conçu pour adresser un public large, ce site poursuit un double objectif c'est-à-dire qu'il sert de source d'information et, en même temps, appuie la création d'une communauté professionnelle française en matière du développement.
Ceci n'est qu'un début car le projet n'a pas encore un caractère multi-acteurs. L'idée est d'encourager des partenaires à se rallier à son développement. L'objectif principal est la construction d'un portail pour mobiliser l'information francophone, tout en intégrant une série d'outils Web2.0.
Le projet est composé des étapes suivantes :
2008
Janvier - Étude de faisabilité
Juillet - Site pilote
Septembre - Identification de partenaires fondateurs et proposition d'un partenariat institutionnel
Novembre - Continuation de l'invitation de partenaires
2009
Janvier - Lancement officiel du site
Il est prévu d'attirer plus de 300.000 visiteurs par mois, tandis que la plupart des sites de développement n'ont une audience d'environ 50.000.
Pour en savoir plus, veuillez adresser vos courriels à contact@monde.org
Consultez également les flux RSS Euforic newsfeeds sur l'AFD et la coopération française
dimanche, novembre 16, 2008
Journées européennes du Développement : tour d’horizon
Les Journées européennes du Développement (JED08) viennent de se conclure à Strasbourg avec pas moins de 55 événements organisés en 3 jours, un village du développement de 116 stands et plus de 1000 participants. Bien qu’il ne soit pas possible de résumer chaque événement, voici un petit guide sur les JED (le programme complet est disponible ici).
Les thèmes clés ont été regroupés en six aires spécifiques :
Bernard Petit introduit les objectifs des JED.
Parmi les événements lies au thème Media et développement, le Grand Prix Lorenzo Natali 2008 a été décerné à Larisse Houssou (Premier Prix Afrique) pour son article "Darfour : dressés pour tuer...". « Media et développement » a été un des thèmes clés de l’entière réunion avec de nombreuses équipes de journalistes présentes, que ce soit d’Europe (comme TV5 monde) ou d’Afrique, dont la présence a été facilitée par le CTA.
Un certain nombre de débats se sont penchés sur le rôle des médias face au développement. Tumi Makgabo, producteur indépendant qui a travaillé avec Inside Africa pour la CNN partage certaines réflexions.
Les discussions et les événements sur la coopération décentralisée ont souligné le rôle des jumelages entre certaines villes européennes et celles des pays en développement. Les maires de différentes villes ont témoigné de leur expérience face au développement local à travers le réseautage international. Le village du développement a accueilli des stands de nombreuses régions d’Europe engagées dans des activités de développement dans le monde. Le Président de l’Association des maires francophones d’Afrique et un maire camerounais interviennent sur euforic.blip.tv.
Le thème “coopération au développement : nouveaux enjeux” a été au cœur des discussions en plénière, affrontant de près l’impact de la crise financière globale. S’il est vrai que les défis sont multiples et complexes, de nombreuses opportunités de promouvoir le développement ont été exposées a travers les différents stands des organisations liées au développement qui toutes ont présenté leurs propres expériences positives. Certaines organisations membres d’Euforic ont témoigné à ce propos.
La gouvernance locale et le rôle des nouveaux acteurs dans le développement ont été affrontés dans une session parallèle organisée par EDC2010, avec en particulier des discussions sur le rôle des nouveaux Etats membres dans la coopération UE-Afrique.
L’état d’avancement des Objectifs du Millénaire pour le développement a été au cœur du débat « Où en sommes-nous et où devons nous aller ? ».
La participation des jeunes aux JED a été plus importante que par le passé, avec notamment une équipe de jeunes reporters de Plan International couvrant l’événement et à travers la présence de YARD (Jeunes ambassadeurs pour le développement rural).
Pour en savoir plus sur Plan International et sur la Plateforme Globale des Donateurs sur ce projet, consultez euforic.blip.tv.
Abonnez-vous aux actualités des Journées européennes du Développement via http://feeds2.feedburner.com/eudevdaysall
Les thèmes clés ont été regroupés en six aires spécifiques :
- Média et développement
- Coopération décentralisée
- Coopération au développement : nouveaux enjeux
- Gouvernance locale
- Objectifs du Millénaire pour le Développement
- Jeunesse et éducation
Bernard Petit introduit les objectifs des JED.
Parmi les événements lies au thème Media et développement, le Grand Prix Lorenzo Natali 2008 a été décerné à Larisse Houssou (Premier Prix Afrique) pour son article "Darfour : dressés pour tuer...". « Media et développement » a été un des thèmes clés de l’entière réunion avec de nombreuses équipes de journalistes présentes, que ce soit d’Europe (comme TV5 monde) ou d’Afrique, dont la présence a été facilitée par le CTA.
Un certain nombre de débats se sont penchés sur le rôle des médias face au développement. Tumi Makgabo, producteur indépendant qui a travaillé avec Inside Africa pour la CNN partage certaines réflexions.
Les discussions et les événements sur la coopération décentralisée ont souligné le rôle des jumelages entre certaines villes européennes et celles des pays en développement. Les maires de différentes villes ont témoigné de leur expérience face au développement local à travers le réseautage international. Le village du développement a accueilli des stands de nombreuses régions d’Europe engagées dans des activités de développement dans le monde. Le Président de l’Association des maires francophones d’Afrique et un maire camerounais interviennent sur euforic.blip.tv.
Le thème “coopération au développement : nouveaux enjeux” a été au cœur des discussions en plénière, affrontant de près l’impact de la crise financière globale. S’il est vrai que les défis sont multiples et complexes, de nombreuses opportunités de promouvoir le développement ont été exposées a travers les différents stands des organisations liées au développement qui toutes ont présenté leurs propres expériences positives. Certaines organisations membres d’Euforic ont témoigné à ce propos.
La gouvernance locale et le rôle des nouveaux acteurs dans le développement ont été affrontés dans une session parallèle organisée par EDC2010, avec en particulier des discussions sur le rôle des nouveaux Etats membres dans la coopération UE-Afrique.
L’état d’avancement des Objectifs du Millénaire pour le développement a été au cœur du débat « Où en sommes-nous et où devons nous aller ? ».
La participation des jeunes aux JED a été plus importante que par le passé, avec notamment une équipe de jeunes reporters de Plan International couvrant l’événement et à travers la présence de YARD (Jeunes ambassadeurs pour le développement rural).
Pour en savoir plus sur Plan International et sur la Plateforme Globale des Donateurs sur ce projet, consultez euforic.blip.tv.
Abonnez-vous aux actualités des Journées européennes du Développement via http://feeds2.feedburner.com/eudevdaysall
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jeudi, novembre 13, 2008
Crise financière : des ONG du monde entier exigent de l’UE une gouvernance mondiale enfin démocratique
Communiqué de presse de Concord, 4 novembre 2008
Dans un contexte de crises financière, climatique et alimentaire sans précédent et à la veille du sommet du G20 le 15 novembre à Washington, les représentants de 10 000 ONG de 82 pays s’organisent pour la première fois en Forum international des coalitions nationales d’ONG. A cette occasion, les participants appellent l’Europe à défendre une réforme de la gouvernance mondiale qui soit au service des populations les plus vulnérables.
Réunis à Paris le jeudi 30 octobre, à l’appel de Coordination SUD, la coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale, les représentants de 10 000 ONG* ont remis à M. Joyandet, Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, une feuille de route pour une Europe solidaire & responsable dans les négociations internationales.
A l’heure où les Etats s’interrogent sur la nécessité de réguler la mondialisation par une réforme des institutions financières internationales (Banque mondiale, Fond Monétaire International, etc.), les ONG du monde appellent l’Europe à garantir une participation réelle des pays les plus pauvres dans les instances internationales.
Pour Henri Rouillé d’Orfeuil, président de Coordination SUD, le besoin de régulations justes et démocratiques doit conduire l’Union européenne à proposer « la mise en place d’un cahier des charges social, environnemental et culturel susceptible d’encadrer les stratégies des acteurs économiques lors des discussions sur la refonte des institutions internationales».
Dans leurs « Messages du monde à l’Union européenne », les ONG appellent l’Union européenne (UE) à revoir l’ensemble de ses politiques commerciales, agricoles, environnementales et économiques afin qu’elles contribuent à un véritable développement durable, au nord comme au sud, et à la lutte contre les inégalités.
En effet, selon Bakary Doumbia, président de la FECONG (Plate-forme des ONG du Mali), « La coopération au développement européenne privilégie la lutte contre l’immigration illégale, la promotion des intérêts des entreprises européennes et la lutte contre le terrorisme, au lieu de renforcer les politiques d’éducation, de santé et d’égalité entre les hommes et les femmes. »
Pour Mike Mathias, président du forum politique de CONCORD (Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement), « le modèle européen de développement doit être remis à plat. La planète ne peut pas assumer le mode de consommation des classes aisées mondiales. Ce modèle basé sur la seule croissance économique ne permet pas de mieux répartir les richesses. »
*issus des coalitions régionales Mesa de Articulacion (Amérique latine), REPAOC (Afrique de l’Ouest), REPONGAC (Afrique centrale), PIANGO (Océanie), National Platforms Coalition of Asia (Asie du Sud et du Sud- Est), SADC Council of NGOs (Afrique australe) et CONCORD (Europe).
Lire les "Messages du Monde à l'Union européenne" - version française - english version
Pour en savoir plus, veuillez contacter Céline Vatier vatier@coordinationsud.or
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Dans un contexte de crises financière, climatique et alimentaire sans précédent et à la veille du sommet du G20 le 15 novembre à Washington, les représentants de 10 000 ONG de 82 pays s’organisent pour la première fois en Forum international des coalitions nationales d’ONG. A cette occasion, les participants appellent l’Europe à défendre une réforme de la gouvernance mondiale qui soit au service des populations les plus vulnérables.
Réunis à Paris le jeudi 30 octobre, à l’appel de Coordination SUD, la coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale, les représentants de 10 000 ONG* ont remis à M. Joyandet, Secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, une feuille de route pour une Europe solidaire & responsable dans les négociations internationales.
A l’heure où les Etats s’interrogent sur la nécessité de réguler la mondialisation par une réforme des institutions financières internationales (Banque mondiale, Fond Monétaire International, etc.), les ONG du monde appellent l’Europe à garantir une participation réelle des pays les plus pauvres dans les instances internationales.
Pour Henri Rouillé d’Orfeuil, président de Coordination SUD, le besoin de régulations justes et démocratiques doit conduire l’Union européenne à proposer « la mise en place d’un cahier des charges social, environnemental et culturel susceptible d’encadrer les stratégies des acteurs économiques lors des discussions sur la refonte des institutions internationales».
Dans leurs « Messages du monde à l’Union européenne », les ONG appellent l’Union européenne (UE) à revoir l’ensemble de ses politiques commerciales, agricoles, environnementales et économiques afin qu’elles contribuent à un véritable développement durable, au nord comme au sud, et à la lutte contre les inégalités.
En effet, selon Bakary Doumbia, président de la FECONG (Plate-forme des ONG du Mali), « La coopération au développement européenne privilégie la lutte contre l’immigration illégale, la promotion des intérêts des entreprises européennes et la lutte contre le terrorisme, au lieu de renforcer les politiques d’éducation, de santé et d’égalité entre les hommes et les femmes. »
Pour Mike Mathias, président du forum politique de CONCORD (Confédération européenne des ONG d’urgence et de développement), « le modèle européen de développement doit être remis à plat. La planète ne peut pas assumer le mode de consommation des classes aisées mondiales. Ce modèle basé sur la seule croissance économique ne permet pas de mieux répartir les richesses. »
*issus des coalitions régionales Mesa de Articulacion (Amérique latine), REPAOC (Afrique de l’Ouest), REPONGAC (Afrique centrale), PIANGO (Océanie), National Platforms Coalition of Asia (Asie du Sud et du Sud- Est), SADC Council of NGOs (Afrique australe) et CONCORD (Europe).
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mardi, novembre 11, 2008
Nouvelle version de Portail humanitaire, le portail francophone de la solidarité
Portail humanitaire, service proposé par ASAH (Association au service de l'action humanitaire), a pour but de faciliter l'action et la collaboration entre les différents acteurs de solidarité internationale. Le portail se compose en premier lieu d’une partie informative composée d’une riche section de ressources, d’infos pays, de news (articles, commentaires, etc.), d’un annuaire avec moteur de recherche, d’un agenda des principaux événements liés à la solidarité internationale (en particulier en France) et enfin d’un forum de discussion.
Une deuxième partie du site regroupe les projets et les partenariats, l’original et très utile Bourse au matériel, et, eux aussi interactifs, les sections Urgence et actualités, Conseils et infos et, enfin, une page Archives.
Portail humanitaire offre désormais un nouveau service (payant) aux partenaires intéressés, à travers lequel il est possible de s'afficher sur toutes les pages du site sous forme d'une bannière et dans la rubrique à découvrir pour des structures proposant des services apportant une plus value aux ONG ou pour des campagnes spécifiques. Seuls les partenaires ayant une activité liée à la solidarité internationale pourront profiter de cet espace, afin de conserver l'éthique et la logique du site www.portail-humanitaire.org. Ces partenaires permettent ainsi de conserver la gratuité des services pour les utilisateurs.
Portail humanitaire entend en outre valoriser le rôle des participants à l'enrichissement du site. Pour cela, un module permet désormais de signer chaque ressource. Cette valorisation est double, d'une part visuelle pour les internautes et d'autre part mécanique puisqu'en renvoyant vers le site du partenaire elle le fait monter dans les moteurs de recherche.
L’accueil en outre a été mis à jour grâce à une clef d'entrée : suivant le profil de l'internaute, une page de présentation permet de donner rapidement les pages spécifiques à consulter.
Portail humanitaire est également présent sur des réseaux sociaux tels que VIADEO et Facebook.
Enfin, Portail humanitaire suit de près l’évolution du web 2.0, avec toujours plus de multiples services gratuits aux ONG, comme les news, que les partenaires peuvent proposer simplement par formulaire, et un icone Facebook permettant aux internautes de reprendre la news sur leur profil et donner ainsi plus d'écho aux diverses communications. Ces news, comme l'agenda peuvent être repris sur d’autres sites avec un widget personnalisable.
Pour plus d'information, consultez les flux RSS d'Euforic sur l'aide humanitaire et sur la coopération française
Une deuxième partie du site regroupe les projets et les partenariats, l’original et très utile Bourse au matériel, et, eux aussi interactifs, les sections Urgence et actualités, Conseils et infos et, enfin, une page Archives.
Portail humanitaire offre désormais un nouveau service (payant) aux partenaires intéressés, à travers lequel il est possible de s'afficher sur toutes les pages du site sous forme d'une bannière et dans la rubrique à découvrir pour des structures proposant des services apportant une plus value aux ONG ou pour des campagnes spécifiques. Seuls les partenaires ayant une activité liée à la solidarité internationale pourront profiter de cet espace, afin de conserver l'éthique et la logique du site www.portail-humanitaire.org. Ces partenaires permettent ainsi de conserver la gratuité des services pour les utilisateurs.
Portail humanitaire entend en outre valoriser le rôle des participants à l'enrichissement du site. Pour cela, un module permet désormais de signer chaque ressource. Cette valorisation est double, d'une part visuelle pour les internautes et d'autre part mécanique puisqu'en renvoyant vers le site du partenaire elle le fait monter dans les moteurs de recherche.
L’accueil en outre a été mis à jour grâce à une clef d'entrée : suivant le profil de l'internaute, une page de présentation permet de donner rapidement les pages spécifiques à consulter.
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Enfin, Portail humanitaire suit de près l’évolution du web 2.0, avec toujours plus de multiples services gratuits aux ONG, comme les news, que les partenaires peuvent proposer simplement par formulaire, et un icone Facebook permettant aux internautes de reprendre la news sur leur profil et donner ainsi plus d'écho aux diverses communications. Ces news, comme l'agenda peuvent être repris sur d’autres sites avec un widget personnalisable.
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