lundi, décembre 17, 2007

Le CTA recrute un staigiaire

Le CTA recrute un(e) stagiaire (chargé(e) d’étude junior) pour le bureau de Bruxelles. Le poste est réservé aux ressortissants des pays ACP et de l’Union Européenne.

Un contrat de 6 mois est proposé à partir du 1er mars 2008, renouvelable pour une période de 6 mois.

Nous renvoyons les candidats à la note en annexe pour le profil du poste et la procédure à suivre.

lundi, décembre 10, 2007

L'aide au commerce au coeur des débats du 3ème Briefing sur le Développement

Le 5 décembre, le CTA, Euforic, et d'autres partenaires ont organisé la troisième rencontre de la série des Briefings sur le Développement à Bruxelles.

Les débats se sont concentrés sur le thème « L'aide peut-elle compenser le commerce ? Le nouvel agenda de l'aide au commerce dans le contexte des pays ACP ». Deux panels ont affronté les différentes thématiques : d'abord, la révision des initiatives UE et multilatérales en matière d'aide au commerce ; ensuite, l'analyse des ressources mobilisées en faveur de l'aide au commerce, en parallèle avec leur spécificité et impact.

Le programme, les présentations et vidéos des intervenants, les entretiens, et autres documents sont disponibles sur le site Briefings sur le Développement à Bruxelles.

Les éditions antérieures des Briefings à Bruxelles ont affronté les thèmes « Faire progresser l'agriculture africaine » et « Les défis du développement rural dans les pays ACP ».

Consultez également les repères Euforic sur le développement rural et l'aide au commerce.

vendredi, novembre 16, 2007

FOND, la nouvelle plate-forme des ONGD roumaines

Source : Concord Flash 46, octobre 2007

La Roumanie est l’un des deux derniers pays ayant adhéré à l’Union européenne ; l’organisation de la société civile y demeure un sérieux problème puisqu’il a fallu attendre jusque mars 2007 pour voir l’apparition officielle de la première
plate-forme d’ONGD : bienvenue donc à FOND, qui regroupe 34 ONG de développement roumaines.

Un des soucis majeurs de TRIALOG sera de renforcer cette plate-forme en apportant son soutien à des événements, des formations et des échanges d’expérience en Roumanie mais aussi en veillant à ce que des représentants roumains participent à d’autres événements organisés aux quatre coins de l’Europe et au sein de CONCORD. Entre
autres exemples, citons le séminaire sur « La coopération au développement en Géorgie » (mai, Bucarest), « La coopération au développement au Moldova » (juin, Iasi), la réunion du C.A. de FOND consacrée à « La planification stratégique et les critères d’affiliation » (juillet, Bucarest) et « Les possibilités de financement et de partenariat européens pour les ONG roumaines » (juillet, Bucarest).

Depuis avril 2007, TRIALOG soutient financièrement la nouvelle coordinatrice de la plate-forme roumaine.

Après avoir pris part au séminaire web de CONCORD/Euforic, le coordinateur roumain a créé le site web de FOND ; le blogue de la nouvelle plate-forme est en ligne à cette adresse : www.fondromania.wordpress.com. Vous y trouverez aussi un descriptif de la plate-forme et de ses principales activités (en anglais).

Pour en savoir plus contactez Claudia Iatan, coordinatrice de FOND

Consultez également le dossier Euforic sur la Roumanie

L’agenda de l’aide en 2008

Source : Concord Flash 46, octobre 2007

La problématique de l’aide figurera en bonne place de l’agenda 2008 des bailleurs internationaux avec l’organisation du 3ème Forum de haut niveau sur l’efficacité de l'aide à Accra (en septembre 2008) et une éventuelle Conférence de suivi au financement du développement (FDD) en fin d’année à Doha. Il y aura donc en 2008 une dynamique politique favorable au maintien de la pression sur les États membres de l’Union européenne pour qu’ils tiennent leurs engagements en matière d’aide.

Le 3ème Forum de haut niveau d’Accra dressera un bilan de la mise en oeuvre de la « Déclaration de Paris ». En mars 2005, les pays donateurs et bénéficiaires ont signé la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l'aide, par laquelle ils s’engagent globalement à apporter une aide plus efficace dans le cadre d’un accroissement substantiel de celle-ci. L’idée est de réformer la fourniture et la gestion de l’aide afin d’en améliorer l’efficacité. La Déclaration de Paris fixe aux gouvernements bailleurs et récipiendaires une série d’indicateurs, de calendriers et de cibles d’action et est assortie d’un agenda évolutif pour sa mise en oeuvre et le suivi de sa progression, jusque 2010.

S’agissant du processus FDD, il a été convenu d’organiser une Conférence internationale de suivi sur le financement du développement au Qatar. Bien que l’ordre du jour officiel reste vague, la conférence de Doha fera probablement le point de la mise en oeuvre de ce processus, sans chercher à rouvrir le consensus de Monterrey ni à obtenir de nouveaux engagements.

Pour sa part, CONCORD a organisé le séminaire annuel européen de son initiative « Aid Watch ». Des observateurs de l’aide venus de tous les États membres de l’Union européenne se sont réunis à Bruxelles les 3 et 4 octobre pour évaluer leur action collective au cours du premier semestre 2007 (Rapport sur l’aide européenne, actions auprès des médias et campagne), débattre de questions de fond liées à la qualité et à la quantité de l’aide et pour planifier les actions, y compris de mobilisation, en 2008. Les observateurs de l’aide travailleront de manière collective sur l’efficacité
de l’aide, pour influencer la position commune de l’UE à Accra ; un 3ème rapport sur l’aide européenne (sur la quantité et la qualité de l’aide) devrait être publié prochainement.

Pour en savoir plus contactez Ester Asín Martínez ou consultez le site de campagne Better Aid

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Consultez également les dossiers Euforic sur la société civile et l'efficacité de l'aide

L'efficacité de l'aide vue par la société civile

Source : Concord Flash 46, octobre 2007

Le mot de Brian Tomlinson - Conseil canadien pour la coopération internationale et Groupe consultatif sur la société civile et l’efficacité de l'aide de l'OCDE

La Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide amène les bailleurs à poser explicitement la question aux organisations civiles : « Comment les organisations de la société civile (OSC) s’organisent-elles pour travailler avec les bailleurs sur la mise en oeuvre de ces principes ? »

Aborder la question de l’efficacité de l’aide des OSC, c’est admettre en préalable que les organisations de la société civile sont des acteurs de développement de plein droit, dont les rôles et les objectifs de développement ne peuvent pas être soumis à ceux des bailleurs officiels ou des gouvernements des pays en développement, quelle que soit l’importance de ces derniers dans la réalisation de ces objectifs. Il doit être clair que, dans le cadre de la discussion autour de l’efficacité de l'aide, les OSC ne être cantonnées au rôle qu’elles jouent dans le régime d’aide. En effet, la
partie la plus importante de l’action des OSC réside probablement dans le travail qu’elles mènent auprès de leurs adhérents et sympathisants, en dehors de la relation d’aide.

Dans le cas de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, l’appropriation locale est tout à fait pertinente, mais comme beaucoup l’ont laissé entendre, il s’agit désormais de parler d’appropriation démocratique, une notion qui dépasse celle de « l’appropriation » au sens étroit que lui donnent actuellement les bailleurs et les gouvernements dans le contrôle des plans de développement. L’appropriation démocratique est sous-tendue par le respect du droit d’assemblée, du droit de participation et de la liberté d’expression et d’opinion. Elle correspond à la demande des organisations du Nord d’instaurer des relations à long terme entre OSC du Nord et du Sud, fondées sur le respect et l’honnêteté dans les relations de travail, sur la transparence et la mutualisation des connaissances. L’entraide ne peut
se déployer que sur la base d’une vision négociée et partagée, d’une redevabilité mutuelle et de principes d’accompagnement et de subsidiarité.

OSC, bailleurs et gouvernements n’agissent pas indépendamment les uns des autres dans la sphère du développement. Nous devons donc nous demander en quoi les politiques et activités de chacun affectent et interagissent avec les activités des autres, et surtout sont susceptibles d’hypothéquer ou de renforcer les principes afférents à l’efficacité des OSC. Le niveau de chevauchement (ou de contradiction) entre les principes directeurs de l’efficacité de l’aide des OSC et ceux des bailleurs et des gouvernements dans la Déclaration de Paris représente une préoccupation essentielle dans la perspective du Forum de haut niveau sur l’efficacité de l'aide qui se tiendra à Accra l’an prochain.

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Consultez également les dossiers Euforic sur la société civile et l'efficacité de l'aide

jeudi, novembre 08, 2007

Comment le climat change l’agriculture dans les pays ACP ? Les voix du terrain

Dans le contexte des Journées européennes du développement 2007, la DG Développement de la Commission européenne, le CTA, l’UNITAR, Euforic, et l’IIED ont organisé le mercredi 7 novembre un événement parallèle sur les défis du changement climatique pour le développement, spécifiquement en ce qui concerne les pays ACP. La session 1 a examiné « Les défis du changement climatique pour la politique agricole et certaines stratégies d’adaption », abordant des cas concrets au Nigeria, Mali et Malawi. La session 2 a mis l’accent sur « Améliorer les connaissances et partager les meilleures pratiques », introduisant quelques approches et outils pour renforcer les flux d’information et l’accès à la base de connaissances.

Objectifs de l’atelier :
- Sensibiliser à l’impact du changement climatique sur le secteur agricole et les communautés rurales ;
- Encourager l’échange d’information et de compétences entre les décideurs, les chercheurs et les praticiens ;
- Offrir des sources d’information et une plateforme de discussion sur les diverses expériences du terrain grâce aux technologies d’information et de communication.

Le public cible étaient les décideurs ACP-EU, les groupes de la société civile, les chercheurs et les praticiens du développement. L’accent fut mis sur la voix des experts sur le terrain.

Les contributions et les commentaires ont été intégrés dans le blog des Briefings : http://bruxellesbriefings.net/.

mardi, octobre 30, 2007

Dernier numéro de Europe's World aborde la coopération au développement CE

Le dernier numéro de Europe's World est dès maintenant disponible en ligne, et en langue française. Il propose un dossier spécial sur les prochains cinquante ans de l'UE.

Ce nouveau numéro présente aussi plusieurs articles en matière du développement :
Europe's World est une revue politique indépendante de renom qui vise à promouvoir la réflexion et le débat de manière innovatrice sur les défis de l'Europe.

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La sélection d'Euforic des articles publiés dans Europe's World

vendredi, octobre 26, 2007

Euforic 2.0 : partager les informations

Les applications web 2.0 se multiplient et révolutionnent l’accès et le partage de l’information. Le cas d’Euforic montre comment s’en servir pour développer à peu de frais le contenu d’un site.

Analysant dans ICT Update les expériences « 2.0 » d'Euforic jusqu'à présent, Peter Ballantyne en tire la conclusion suivante :

"Tout bien considéré, nous estimons que le recours aux outils web 2.0 pour un service de développement comme Euforic offre plus d’avantages que d’inconvénients. Ces outils, qui ne sont finalement que des applications techniques, nous obligent cependant à nous mettre dans un état d’esprit qui valorise le contenu et les efforts d’autrui, favorise la collaboration et ouvre l’accès au savoir. Trois principes au cœur même d’une véritable coopération au développement. Qui sait, peut-être le web 2.0 sera-t-il le parfait complément du « développement 2.0 »!"

plus sur web 2.0

samedi, octobre 20, 2007

Avancement de l'agriculture africaine à l'ordre du jour du prochain Briefing sur le Développement

Le 17 octobre, le CTA, Euforic et d'autres partenaires ont organisé la deuxième réunion dans la série de Briefings sur le Développement à Bruxelles. Le premier briefing, qui s'est tenu le 4 juillet dernier, a adressé les défis du développement rural dans les pays ACP.

Cette édition a abordé des questions se rapportant à la récente Communication de la CE sur l'état d'avancement de l'agriculture en Afrique qui a été récemment adoptée.

Ce briefing s'est déroulé autour de deux panels d'experts : le premier a examiné les questions clés soulevées dans la Communication de la CE ; le second a réfléchi sur la voie à suivre en ce qui concerne la mise en oeuvre.

Près de 80 participants ont assisté à cette réunion, parmi lesquels des décideurs ACP-UE, représentants des États membres de l'UE, groupements de la société civile, réseaux européens de recherche, chercheurs et praticiens du développement, organisations internationales basées à Bruxelles.

vendredi, octobre 05, 2007

L’aide européenne : la différence

Source : Agence française de développement (AFD) - Kaléidoscoop, no. 47, septembre 2007

Le Comité d’aide au développement (CAD) vient de procéder à l’examen par les pairs de l’aide européenne.

La Communauté européenne a ceci de particulier qu’en plus d’apporter une aide directe aux pays en développement, elle a un important rôle « fédérateur » par rapport aux autres institutions et aux Etats membres de l’Union européenne (UE).

Elle exerce par ailleurs une fonction de canal d’acheminement de financements des Etats membres aux organisations multilatérales. Elle pourrait à cet égard être amenée à jouer un grand rôle, dans la recherche de solutions aux divers problèmes liés à l’accroissement de l’APD européenne, qui consoliderait sa valeur ajoutée et confirmerait sa spécificité - ce qu’elle souhaite.

Complexité bureaucratique

La coopération européenne pour le développement a évolué à mesure que se construisait l’Europe et qu’étaient conclus accords et conventions, dont l’empilement à travers l’histoire lui a conféré la complexité bureaucratique qu’on lui a souvent reprochée.

Dans le but de consolider le cadre de son action, l’Europe a entrepris de réformer
son administration, de regrouper ses instruments financiers (dix contre 35 en 2006 !). Elle devrait continuer à simplifier ce dispositif.

L’UE, très attachée au programme d’appui à l’efficacité de l’aide, devrait continuer
à montrer le chemin à suivre pour mettre en oeuvre la Déclaration de Paris, et améliorer la qualité de ses programmes d’aide, en ayant un recours plus grand au soutien budgétaire, en réduisant le nombre d’unités parallèles de mise en oeuvre des projets, en déliant totalement son aide.

Par ailleurs un programme a été défini pour promouvoir la cohérence des politiques
d’aide, visant à concentrer l’aide dans des secteurs ayant des retombées en termes de développement.

Or, la nouveauté vient de ce que l’UE considère de plus en plus son appui au développement comme un instrument de politique extérieure. En témoigne l’adoption
en 2005 du Consensus européen pour le développement qui, s’il constitue une indéniable avancée sur le plan stratégique,comporte un certain nombre de défis pointés par le CAD, tel que, notamment,le risque de dilution de l’attention portée… au développement.

Pour en savoir plus, consultez le dossier Euforic sur la coopération UE

jeudi, octobre 04, 2007

Web2 pour le développement : mettre la main à la pâte

La conférence web2fordev a été clôturé par la présentation d'une simple image qui nous rappelle les principaux apprentissages de la rencontre de Rome.

A la recherche d'une métaphore humaine représentant les messages essentiels, nous avons commencé à compter sur nos propres doigts.

Sur la main gauche :
  • le pouce pour blogues et vlogues, pour publier nos contenus en texte, vidéo ou image ;
  • un deuxième doigt pour les wikis et les outils du réseau social, afin de développer ensemble des idées et modes de partage ;
  • un troisième doigt pour les étiquettes, pour classer nos pensées ;
  • un quatrième doigt pour les flux RSS pour diffusion sur d'autres sites et sur le Web dans son intégralité ;
  • et un dernier doigt pour les mash-ups (amalgames), afin de focaliser le Web pour nous-mêmes et pour les autres
  • (écoutez Pete Cranston).
Juste ces applications et outils dans la main gauche ne répondent pas aux exigences du développement. Il faut les joindre à ceux dans la main droite :
  • le pouce pour adresser les gens avec qui et pour qui nous utilisons les outils - tout en tenant compte de leurs besoins spécifiques ;
  • le deuxième doigt pour les questions d'accès comme la connectivité et le language ;
  • le troisième est pour la participation, considérant les motivations et raisons d'engagement ;
  • le quatrième s'occupe de questions de contenu, comme style, médium et format ;
  • le dernier doigt apporte de la valeur, considérant le changement , le progrès et l'innovation.

les mains web2fordev, photo de Alec Singh

Alors mettons la main à la pâte pour le Web2 pour le développement !

Mais attention ! Les différentes cultures communiquent à l'aide de leurs mains de manière différente : nous saluons à plusieurs façons par serrer la main, tendre la main, ou joindre les mains dans un « wai » ; nous attirons l'attention par des gestes de main et faisons au revoir de la main. Il y a plusieurs façons pour relier le Web2 au développement... mais n'oubliez pas que certains gestes de la main ou du doigt sont parfois offensifs...

Lire les articles connexes.

Consulter des articles pertinents des sources suivantes :

- web2fordevblog
- ICTlogy
- crisscrossed blog

Séisme à Rome : Web2 fait trembler ses fondations

Les annonces de sécurité faites lors de l'ouverture de la conférence Web2forDev comprenaient un avertissement qu'il y auraient probablement des tremblements de terre à Rome, mais je crois qu'aucun des 300 participants étaient préparés à une rencontre tellement impressionnante.

A la clôture de la conférence tout le monde, y compris notre hôte Anton Mangstl, directeur du département de l'information de la FAO, parlait du séisme dans la gestion de l'information. Il a présenté quelques commentaires sur le rôle futur des organismes de l'ONU dans leur appui à cette évolution. Par le passé, les données étaient « emmagasinées » par ces organismes tandis dans le « nouveau régime » de Web2 elles joueront un rôle facilitateur, définissant des normes internationales pour l'échange de l'information. Mais il ne suffit pas d'adopter seulement les instruments : il est également essentiel d'adapter les attitudes.

Ethan Zuckerman de Global Voices a même suggéré que les thésaurus pourraient devenir redondants ainsi que les serveurs utilisés par les organisations. Ceci n'implique pas que les organisations ne peuvent pas contrôler leur propre site Web. On peut gérer son site avec des logiciels libres comme Drupal ou Wordpress, disponibles en ligne, pour plusieurs applications comme la création de « mash-ups » (amalgamer des contenus de différentes sources sur un seul site).

Les applications les plus surprenantes des technologies Web2 pour le développement viennent d'Afrique ; un bon example étant vlogging with GINKS, qui combine des textes écrits avec des documents vidéo et audio pour mieux répondre aux us et coutumes des utilisateurs ghanéens.

Pour plusieurs participants ces technologies étaient complètement novatrices : un groupe de journalistes africains par example était surpris par son immédiatité et par le fait qu'une seule personne peut devenir une agence de presse par la publication de blogues et l'enregistrement de matériel audiovisuel. Les sessions étaient en permanence résumées dans des blogues, et les conclusions et leçons de la conférence étaient réunies par compter sur les doigts des deux mains.

En résumé les blogues, les wikis, l'étiquetage, les flux RSS et « mash-ups » étaient les outils principaux, et les gens, l'accès, la participation, le contenu et le changement étaient les préoccupations primordiales dans l'application de Web2 pour le développement.

par Chris Addison

Lire les articles connexes.

Consulter des articles pertinents des sources suivantes :

- web2fordevblog
- ICTlogy
- crisscrossed blog

lundi, septembre 24, 2007

Baromètre AFD-Ifop : les Français restent attachés à l’aide au développement

Source : Agence française de développement

Attachés au rôle et à l’action de la France en matière d’aide au développement, les Français souhaitent s’investir plus, tant au niveau personnel que collectif. Si l’aide humanitaire en Afrique reste une priorité, les questions environnementales émergent comme une condition sine qua non de l’aide aux pays du Sud.

Les Français sont sensibles au rôle de leur pays, légitiment son action et sont demandeurs d’information sur l’aide au développement. Ils s’accordent sur le fait que l’aide fournie doit participer à la transmission d’un savoir-faire, et ils indiquent clairement les domaines qu’ils jugent prioritaires : humanitaire et sanitaire, puis économique et social. La perception de l’efficacité de l’aide accordée est, quant à elle, en amélioration par rapport en 2006.

Lire le communiqué de presse

Consulter le dossier Euforic sur la France

jeudi, septembre 13, 2007

Société civile, un acteur historique de la gouvernance

Source : Coordination Sud

L’ouvrage de Jeanne Planche « Société civile, un acteur historique de la gouvernance » est issu d’une étude menée pour le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI) avec l’appui scientifique du Groupe de recherche et d’échanges technologiques (Gret), tous deux membres de Coordination SUD. Il permet à la fois de mieux situer l’origine, le sens et l’actualité du concept de société civile, et de comprendre en quoi elle constitue désormais un acteur central des politiques de coopération internationale.

Se procurer l’ouvrage : Éditions Charles Léopold Mayer

Consultez également les dossiers Euforic sur la gouvernance et la société civile

Comprendre et se mobiliser contre les APE

Source : ATTAC France

Les Accords de partenariat économique (APE) en cours de négociation entre l’Union européenne et 79 pays d’Afrique, Caraïbes, Pacifique (ACP) posent un certain nombre de problèmes graves.

Sous prétexte d’un « partenariat pour le développement », l’UE réintroduit, au travers des APE, le programme de libre-échange de l’OMC : toutes les entraves doivent être supprimées pour 80 à 90 % des échanges commerciaux entre l’UE et les pays ACP, et dans des délais les plus brefs. Refusant pour sa part toute concession, la Commission européenne exerce de lourdes pressions économiques et politiques sur les pays ACP pour forcer leurs décisions. Les objectifs d’éradication de la pauvreté et de développement durable, proclamés dans l’accord de Cotonou, sont balayés au nom de la libéralisation du commerce et de l’investissement.

Le 27 septembre marque le cinquième anniversaire des négociations. À cette occasion, de nombreuses organisations d’Europe et de pays ACP africains appellent à la mise en oeuvre d’une journée mondiale de protestation contre les APE (voir ci-dessous).

Pour en savoir plus, consultez le communiqué de presse et le dossier Euforic sur le commerce

mardi, septembre 11, 2007

Politiques européennes en matière d'aide au développement

Source : France diplomatie : les dossiers du mois d'août 2007

En raison de sa contribution financière, la France est attentive aux stratégies de la Communauté européenne, mais également aux régions et aux secteurs d’intervention. Ce suivi permet non seulement à la France de s’assurer de la bonne gestion des fonds mis à la disposition de la Communauté et de relayer un certain nombre de priorités européennes, mais également d’améliorer la coordination et la complémentarité entre son aide bilatérale et celle de la Communauté dans le sens d’une meilleure efficacité de l’aide. La définition de politiques et stratégies communes, les programmations conjointes, les co-financements, et plus largement la mise en place de bonnes pratiques en matière de « division du travail », sont d’autant d’occasions de créer des convergences entre la Communauté et les États membres.

Pour en savoir plus, consultez le dossier sur les politiques européennes

vendredi, août 31, 2007

Les pays en développement témoignent de l'impact de l'Europe dans leur vie

Source : CONCORD, Communiqué de presse

L'Union européenne est le plus grand acteur économique et le plus grand donneur d'aide au monde. Mais, quel est son impact sur les pays en développement et dans la vie de la population ? Comment ces populations perçoivent-elles réellement l'impact de l'Europe ?

Pour le savoir, CONCORD invite les personnes vivant dans les pays émergeants et en développement à prendre des photos qui illustrent la façon dont l'Europe influence leur vie et leur pays, en bien ou en mal. Tous les thèmes sont permis : environnement, agriculture, migrations, pêche, musique, mode, infrastructure, santé, etc… Les personnes des pays en développement donneront libre cours à leur créativité et à leur imagination ! Jusqu'au 30 septembre 2007, ils peuvent envoyer leurs photos et commentaires sur le site de CONCORD.

Toutes les photos sont visibles sur Internet et les citoyens du monde peuvent voter sur le site web pour les 50 meilleures photos jusqu'à la fin septembre. 50 photos, ainsi que leur message porteur voyageront à travers l'Europe pendant plusieurs années. Les photographies seront également exposées au sein des institutions européennes pour conscientiser les politiques.

Cette initiative a été lancée par CONCORD, la confédération européenne des ONG d'urgence et de développement, dont le but est d'influencer les décideurs européens et l'opinion publique pour que l'impact de l'Europe dans les pays en développement soit positif, respectueux et viable. Echos Communication, dont l'objectif est d'assurer la reconnaissance des identités culturelles et des échanges sur pied d’égalité, soutient CONCORD dans la mise en place de ce projet.

Cette action est organisée à l'occasion du 50ème anniversaire de l'Union européenne en 2007 et bénéficie du soutien financier de la Commission européenne et de la Fondation Européenne de la Culture.

Contact : Agnès Philippart : aphilippart@concordeurope.org

jeudi, juillet 12, 2007

Rapport 2007 sur la cohérence des politiques

Source : CONCORD Flash - juin 2007.

L’efficacité des politiques de développement est trop souvent victime de politiques qui ne relèvent pas de l’aide et qui ne tiennent pas compte des objectifs de développement. Dans les faits, ce sont les pays en développement qui paient les pots cassés de ces incompatibilités politiques. Voilà pourquoi la Fondation Evert Vermeer, en collaboration avec CONCORD et d’autres partenaires, a initié le projet « Cohérence de l’Union européenne pour le Développement », afin d’analyser la cohérence des politiques européennes et de mener une action de sensibilisation autour de cette problématique.

C’est en octobre 2007 que la Commission européenne publiera son premier rapport bisannuel sur la cohérence des politiques en matière de développement (CPD). On peut déjà en prédire la majeure partie du contenu : constatation de nettes avancées, autocongratulations par-ci, compliments aux États membres par-là. Le projet « Cohérence » de CONCORD et de la Fondation Evert Vermeer considère qu’il est un peu trop tôt pour prendre partie et porte un regard critique sur le questionnaire que la Commission européenne a envoyé aux États membres en janvier dernier pour recueillir leurs avis sur ce qui a été fait pour instiller de la cohérence entre les politiques.

Bizarrement, il revenait aux États membres de rendre leur réponse à ce questionnaire publique ou non. On notera avec intérêt que seul le gouvernement néerlandais a franchi le pas. Autre phénomène étrange, certaines questions étaient ouvertes à tous les répondants, mais la plupart ne l’étaient pas. On aimerait bien savoir pourquoi seule la Commission européenne était habilitée à répondre à ces questions.

Le projet « Cohérence » a par conséquent envoyé un document de 13 pages qui met en cause la logique interne du rapport, donne des exemples d’incohérence entre les politiques européennes et réaffirme que la coopération au développement doit être mise en œuvre de manière cohérente. Il s’agit de dépasser les cercles traditionnels du développement pour mieux appréhender les liens d’interdépendance entre les intérêts des diverses parties prenantes. Il s’agit de mettre l’accent sur les véritables besoins et aspirations des pays en développement et de leurs citoyens dans le débat sur la cohérence des politiques en matière de développement. Il s’agit de mettre la co-responsabilité et l’appropriation des stratégies de développement au cœur de l’élaboration des politiques.

Pour plus d’information : http://www.eucoherence.org

Réseau de communication : prêt ? Partez !

Source: CONCORD Flash - juin 2007.

Blogueurs, attachés de presse, responsables de campagnes, les membres de CONCORD ne manquent pas de talents. Aussi CONCORD a-t-elle décidé de les lier via un « Réseau de communication ». Les « chargés de communication » pourront ainsi mutualiser leurs besoins, leurs problèmes et leurs bonnes pratiques, mais surtout renforcer leurs capacités au travers de formations ou encore conjuguer leurs efforts aux plans national et européen. Ils se sont réunis à Bruxelles, le mois dernier, après le lancement paneuropéen du rapport sur l’aide publique européenne, pour un premier « Séminaire de communication ». Au programme : 9 ateliers de formation, de partage des expériences et de mutualisation des connaissances entre pairs. Thème central : comment tirer meilleur parti des nouvelles technologies et techniques afin d’améliorer l’impact des campagnes d’opinion, des actions de plaidoyer, des collectes de fonds des ONG et de leurs rapports avec les médias.

CONCORD étant convaincu que le maillage avec d’autres secteurs comme les institutions de recherche ou les spécialistes en médias ne peut que renforcer son action collective, des membres d’Euforic (le réseau d’information sur le développement) et des chercheurs étaient également présents. Le cocktail de vernissage de l’exposition « 1000 familles » d'ECHOS Communication le 5 juin en soirée a montré combien une expo peut être un excellent support pour un travail d’éducation au développement, de maillage et d’implication des médias.

Le contenu de la plupart des ateliers et des débats ont été immédiatement mis sur le blog de la conférence : http://euforicagm2007.blogspot.com.

Autre résultat : l’ajout d’un « centre de connaissances » en nouvelles techniques et ressources disponibles cet été sur Internet, dans la partie extranet du site de CONCORD, rubrique Communication.

L’action du réseau Communication de CONCORD se poursuivra aux mois de septembre et de décembre par des « réunions apéro » organisées à Bruxelles, après les heures de bureau : des chargés de communication, des journalistes et des chargés de mission pourront s’y retrouver pour s’échanger des informations et promouvoir des activités conjointes. La formation aux nouvelles techniques Internet sera dispensée par Euforic au mois de septembre, à Rome, ainsi que dans tout autre pays disposé à accueillir cette formation. L’an prochain, le réseau Communication se mobilisera autour d’une nouvelle action de presse paneuropéenne et l’expo photos de CONCORD sur l’impact de l’Europe dans les PVD fera la tournée des pays de l’Union. Pour le reste, c’est l’imagination au pouvoir !

Pour plus d’information : Agnès Philippart (aphilippart@concordeurope.org).

La plate-forme européenne de la microfinance est née

Source: CONCORD Flash - juin 2007.

Cela fait quelques années que plusieurs membres de CONCORD abordent les questions de financement des activités de microfinance au sein d’un sous-groupe du FDR (groupe de travail sur le financement du développement). En conjuguant leurs efforts, ils sont parvenus à convaincre les États membres de préserver le financement par la Commission européenne de projets de microfinance des ONG. Dans le cadre du forum de l'Action Mondiale Contre la Pauvreté, le sous-groupe microfinance de CONCORD a également pris part à la consultation portant sur l’approche, les conditions et les critères de mise en œuvre de l’appui à la microfinance fourni par la Commission européenne via les ONG.

Le sous-groupe microfinance a cependant toujours eu un peu de mal à impliquer ses membres. Entre-temps la plate-forme européenne de la microfinance (e-MFP) s’est constituée. CONCORD a par conséquent décidé de ne plus être le chef de file de cette activité. La plupart de ses membres actifs dans ce domaine sont membres de l’e-MFP et exhortent les autres membres de CONCORD à les rejoindre au sein de la plate-forme. C’est au travers de l’e-MFP que se fera désormais le lobbying auprès de la Commission européenne, y compris pour les ONG de développement.

Le « transfert » des questions de microfinance de CONCORD vers l’e-MFP ne témoigne nullement d’un désintérêt de CONCORD pour cette problématique, mais d’une volonté de simplification et de collaboration constructive entre les ONG et d’autres parties prenantes. Pour en savoir plus à propos de l’e-MFP, voyez www.microfinance-platform.eu.

N.B. : Il ne faut confondre l’e-MFP ni avec l’European Microfinance Network (EMN), qui s’emploie à promouvoir la microfinance en Europe occidentale, ni avec le Microfinance Centre (MFC), qui est un réseau d’institutions de microfinance des organisations des pays d'Europe centrale et orientale.

Le mot de la plateforme portugaise sur les priorités de sa présidence

Source: CONCORD Flash - juin 2007.

Au cours du second semestre 2007, le Portugal assumera le premier rôle dans la définition et la mise en marche des politiques et priorités européennes. La Présidence portugaise de l’Union européenne représente un défi pour les organisations de la société civile portugaise, notamment pour les ONG de Développement (ONGD). C'est aussi une opportunité unique de travailler de façon articulée, intégrant les expertises et initiatives des différentes organisations de la société civile, aux niveaux national, régional et international, avec pour objectif de proposer une analyse intégrée des thématiques et de renforcer les propositions d’action liées au développement.

Lors de la première rencontre Europe-Afrique de la Société Civile en 2000 à Lisbonne, plus de 80 organisations avaient souligné certains aspects cruciaux de la relation entre les deux continents, telle que la nécessité d'analyser la promotion du bien-être et du développement durable ; de mettre la réduction de la pauvreté au centre des politiques de développement, mais aussi les interactions entre les processus et politiques économiques et le développement, notamment la globalisation, l’intégration des pays africains dans l’économie mondial et les niveaux d’aide au développement; les droits de la personne, la prééminence du droit et de la bonne gouvernance et le renforcement des capacités nationales et régionales dans la construction de la citoyenneté en incluant le rôle de la société civile.

Depuis, le contexte international a beaucoup changé, faisant évoluer les priorités des agendas politiques. Il est donc temps de reprendre le dialogue. Le projet présidence da la Plateforme Portugaise des ONGD prétend ainsi influencer le dialogue entre l’Europe et l’Afrique, et encourager la réflexion et l'action des organisations de la société civile, européennes et africaines, autour de cinq grands axes : deux thématiques, la gouvernance et les migrations, un processus stratégique, un cadre d’action pour le développement et un principe transversal, celui de la cohérence.

Il s'inscrit dans la continuité des initiatives « présidences » développées précédemment et prétend alimenter les actions qui seront réalisées par les plateformes nationales des présidences de l’Union qui suivront la portugaise (la Slovénie et la France). Ainsi, le projet de la présidence portugaise continuera à porter l’agenda finlandais sur la cohérence des politiques de développement et fera le suivi d’un certain nombre de dossiers déjà traités par son homologue allemande lors du premier semestre 2007, notamment celui de la Stratégie conjointe UE-Afrique, qui sera adoptée lors du 2ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de Lisbonne les 8 et 9 décembre prochains, ainsi que les négociations des Accords de Partenariat Économique.

Les propositions de la plateforme portugaise

Le projet est centré sur l’analyse des processus destinés à renforcer l’efficacité du dialogue entre l’Europe et l’Afrique, en cohérence avec les politiques et programmes de développement durables, basés sur des principes clés comme l’appropriation, le partenariat, l’intégrité et l’innovation. Les sujets qui seront abordés – les migrations et la gouvernance – sont particulièrement importants du fait qu’ils représentent deux aspects multidimensionnels et essentiels de la gestion du développement, tant en Afrique qu’en Europe, sans lesquels il sera difficile d’atteindre les Objectifs du Millénaire.

Ainsi, les principales idées qui sous-tendent ce projet sont :
  • Le Dialogue Europe-Afrique: passer des déclarations de principe à la pratique.
  • Bonne gouvernance : promouvoir un effort réciproque.
  • Coopération au développement : innovation, intégrité et partenariats pour que le développement devienne un élément déclencheur des dynamiques locales, nationales ou régionales de développement et de renforcement des institutions.
  • Cohérence des politiques: un pré-requis pour une aide au développement efficace et soutenable. La parution du premier rapport sur la cohérence des politiques de l’UE paraître au cours du deuxième semestre 2007 sera l'occasion de faire le point.
  • Migrations: Entre le droit de migrer et celui de rester en toute dignité, la Plateforme reconnait la double opportunité que représentent les phénomènes migratoires, pour les communautés d’origine et de destination. C'est pourquoi, il est nécessaire de travailler à l’élaboration d’instruments clairs et peu coûteux, notamment pour acheminer les envoie de fonds vers les pays d’origine, sur la création et mise en place des projets communautaires par les diasporas, etc.
Les moments clés de l’agenda du projet présidence des ONGD

En plus des actions visant à influencer l’agenda officiel de la présidence portugaise, la Plateforme a prévu, pour les neuf prochains mois, l’organisation de dynamiques de réflexion et d'action des organisations de la société civile à plusieurs niveaux :
  • Au niveau interrégional, l’organisation d’un Forum de la Société Civile pour le dialogue Europe-Afrique. Celui-ci sera organisé en collaboration avec les partenaires européens organisés au sein de CONCORD et se déroulera conjointement à la rencontre des parlementaires réalisée par l’un des partenaires clés du projet, le Centre Nord-Sud. Il comptera aussi sur la contribution de réseaux africains pour l’élaboration des documents de travail. Les résultats viendront alimenter, entre autres, les positions des ONGD pour le 2ème Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de décembre prochain. Des groupes de travail seront aussi formés après le Forum de la Société Civile afin d’assurer la mise en place et le suivi des recommandations émises lors de cette rencontre.
  • Au niveau national, l’organisation d’une série de débats et d'ateliers décentralisés autour des thèmes de la présidence, avec la participation de différents acteurs de la société civile (universités, ONG, instituts, organisations de migrants, etc.), s'articulera avec des initiatives complémentaires organisées dans le cadre de la présidence.
La plateforme portugaise organisera aussi la mise en place d’une espace virtuel d’information et d’éducation au développement trilingue autour des sujets de la présidence avec, notamment, une conférence électronique co-organisée avec le Centre Nord Sud afin de mieux préparer la rencontre de la fin du mois d’octobre et de nombreux instruments et jeux participatifs visant à renforcer la connaissance des citoyens européens sur les enjeux du développement africains, tout en permettant de faire le point sur l’état des connaissances réelles de ces différentes thématiques par les citoyens de l’Union européenne.

Pour plus d'information : www.plataformaongd.pt

lundi, juillet 02, 2007

La Fondation Evert Vermeer s'affilie à Euforic

La Fondation Evert Vermeer est une organisation indépendante sans but lucratif, qui soutient les intérêts des pays en voie de développement par exercer une certaine influence en leur faveur dans la prise de décisions politiques aux niveaux local, national et européen.

L'EVS organise des campagnes, débats, et conférences sur des thèmes tels que l'atténuation durable de la pauvreté, la prévention de conflits, la bonne gouvernance, les droits de l'homme, la protection de l'environnement, et les politiques en matière du commerce équitable.

En particulier, l'EVS déploie des activités sur des questions se rapportant à la cohérence, dirigeant les projets NL Coherentie et EU Coherence qui font des études de cas spécifiques de politiques incohérentes, et suivent de près les approches des décideurs de politiques pour trouver des solutions.

Consultez aussi le dossier Euforic sur la cohérence

vendredi, juin 22, 2007

Euforic rejoint le CIMRC pour renforcer l'accès à la recherche financée par DFID

En mai 2007, le Département britannique pour le développement international (DFID) a annoncé que le consortium CIMRC, dirigé par CABI, a été engagé pour la gestion de son site portail « Research4Development ». Ce site Web fournit de l'information actuelle sur l'action et les résultats des projets de recherche appuyés par DFID.

Le consortium réunit l'expertise de CABI, Euforic, et CommsConsult ; le portail R4D propose des actualités en matière de recherche, des réussites et études de cas, de l'information sur les projets et programmes, et donne accès aux publications produites par les différents projets et programmes.

Au sein du consortium, Euforic est en particulier chargé du « développement des produits » - visant l'accès au contenu R4D par le biais d'une variété de produits et services ainsi que via les services des partenaires, et la soi-disante « organisation des connaissances » - garantissant l'indexation et structuration efficaces du contenu du site portail. Nous contribuons également aux activités « marketing et communication » afin d'assurer que les parties prenantes les plus importantes sont bien renseignées en la matière.

Pour en savoir plus :

mardi, juin 19, 2007

Réformer et focaliser l'aide et la politique de développement de l'UE

Le numéro été 2007 du magazine de politique « Europe's World » présente trois articles sur des questions actuelles concernant la politique de l'aide de l'UE et la gestion de l'aide.

L'article par Jean-Michel Severino, directeur général de l'AFD (Agence française de développement), analyse pourquoi la rationalisation des efforts massifs mais fragmentés de l'aide européenne constitue un défi majeur. Le membre du Parlement européen Anders Wijkman examine la nouvelle Déclaration politique du développement, dont il est le rapporteur auprès du Parlement européen. Et le Secrétaire d'État des Affaires étrangères et du Développement du Portugal plaide en faveur d'une approche plus conséquente en ce qui concerne les politiques de développement et de sécurité.

Lisez d'autres articles de Europe's World.

Plus:

CTA, Euforic : lancement des Briefings de Bruxelles sur le développement

Le Centre technique de coopération agricole et rurale ACP-UE (CTA), la Commission européenne, la Présidence de l'UE, le Secrétariat ACP, Euforic, Concord ainsi que d'autres partenaires ont prévu d'organiser des réunions bimensuelles à Bruxelles sur des questions urgentes de développement rural dans le contexte de la coopération ACP-UE.

Comme vous le savez, un nombre toujours plus important de défis ont un impact sur le secteur agricole et rural des pays ACP : changement climatique, migration, insuffisant intérêt de la communauté internationale et difficultés économiques du secteur, impact de la globalisation sur les petits producteurs, opportunités et défis posés par les biocarburants...

Ces défis, ainsi que d'autres, sont discutés par de nombreuses organisations de développement (internationales, gouvernementales, ONG, réseaux...) sur une base nationale et régionale dans les pays ACP et en Europe. Toutefois, nous sommes convaincus qu'un échange plus structuré d'informations et d'expériences entre la communauté de développement à Bruxelles renforcerait de façon importante cette action, encourageant la communication et une politique plus cohérente et intensifiant la collaboration entre partenaires.

Le groupe cible de ces réunions est la communauté de développement basée à Bruxelles (services de la Commission européenne, Parlement européen, ONG et réseaux, représentants des États membres...)

Dans ce contexte, la première réunion est prévue le mercredi 4 juillet de 8h30 à 15h00 à Bruxelles (Hotel Silken Berlaymont - 11-19, Boulevard Charlemagne). Organisée en collaboration avec la Présidence allemande de l'UE, elle portera sur les défis posés au développement rural dans les pays ACP et comprendra 3 sessions :
  1. L'environnement macroéconomique et son impact sur les populations rurales pauvres ;
  2. Le contexte politique et le processus d'intégration régionale africaine ;
  3. L'efficacité, harmonisation et cohérence de l'aide au sein de la communauté des donateurs.
Parmi les intervenants de cette première réunion: Commission européenne (DG Développement), IFPRI, CTA, CONCORD, NEPAD, ECAPAPA, PNUD, Global Donor Platform for Rural Development, Présidence UE, Banque mondiale.

La réunion se déroulera en français et anglais, avec interprétation. Un programme plus détaillé, ainsi que les détails pour l'enregistrement des participants seront envoyés dans les prochains jours.

mardi, mai 22, 2007

Rencontre de CONCORD avec le nouveau président de la Commission du Commerce international du Parlement européen

CONCORD souhaitait depuis longtemps rencontrer la Commission du Commerce international (INTA) du Parlement européen. Ce souhait s'est réalisé ce mois-ci avec l'invitation adressée par son nouveau président, M. Helmuth Markov.

M. Markov est membre du Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte. Son travail approfondi au niveau de la Commission du commerce international lui vaut une certaine réputation au sein du Parlement et au-delà. Le lundi 16 avril, une délégation de CONCORD lui a présenté le travail accompli par CONCORD dans le domaine de la politique commerciale européenne. La réunion, qui a duré une heure, a porté sur l'historique de l'action de CONCORD, la nature et l'étendue du mouvement, son travail et le rapport entre ce travail et l'INTA.

La discussion a été très large et informelle. CONCORD a mis l'accent sur ses réformes pour renforcer la transparence de son action et sa légitimité ainsi que sur l'ampleur de la confédération et l'importance des plates-formes nationales en son sein. CONCORD a défendu l'idée qu'une politique commerciale plus juste et équitable demandait une mobilisation et un débat au niveau national et européen. Elle a insisté sur le rôle que les membres de l'INTA pouvaient jouer en intervenant auprès de leurs homologues nationaux et en reliant le débat politique européen aux préoccupations des populations européennes.

CONCORD a également insisté sur la nécessité, pour les législateurs européens, d'impliquer plus systématiquement les représentants de la société civile du Sud, en particulier ceux des pays engagés dans un processus de négociation d’accords de libre échange avec l'UE, comme les pays ACP. La Confédération a fait valoir le caractère extrêmement bénéfique de ce type d'implication directe : l'expérience des pays qui doivent faire face, au quotidien, à des politiques commerciales désavantageuses est, en effet, de nature à alimenter la réflexion de l'Europe. Le travail des membres de CONCORD avec un grand nombre d'organisations du Sud et, de ce fait, leur capacité à faciliter une telle relation, ont été mis en avant.

La délégation a enfin proposé que s’instaure un dialogue régulier et structuré entre CONCORD et l’INTA, sur le modèle de ce qui s’est fait jusqu’à présent, avec succès, avec la Commission du développement. Si la communauté des ONG de développement européennes de Bruxelles demeure un interlocuteur sincère des institutions européennes, de telles relations peuvent en effet contribuer à surmonter les idées reçues pouvant prévaloir des deux côtés. Un débat plus sain et plus constructif sur la politique commerciale européenne pourrait ainsi s’engager.

M. Markov a débattu avec enthousiasme et s’est montré réactif face à un grand nombre des questions soulevées par la délégation de CONCORD. Il a reconnu l’importance d’une implication plus directe du Sud dans les questions de commerce et le bénéfice qui pouvait être tiré d’un dialogue structuré avec les ONG de développement. Il a cependant défendu l’idée d’un processus progressif, car le commerce, selon lui, est un domaine politique relativement rigide. M. Markov a déclaré espérer qu’une relation plus ouverte et plus confiante puisse s’instaurer entre l’INTA et la société civile sur les questions clés du développement, ce à quoi CONCORD veillera de près.

Hadelin Feront – Responsable Politique et Plaidoyer de CIDSE: feront@cidse.org.

Source: CONCORD Flash - Avril 2007.

Consultez aussi les dossier Euforic sur le commerce de l'Europe.

Faire progresser l’agriculture africaine

La 66ème session du Comité des produits de l'Organisation mondiale pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a eu lieu du 23 au 25 avril à Rome, tandis que la tenue du Comité de l'agriculture de la FAO est prévue dans quelques semaines. Les représentants de la société civile ont organisé deux événements parallèles en vue de la réunion du Comité des produits. Cette réunion est un événement important pour les ONG dont l'action est axée sur les questions d'agriculture, de commerce et de sécurité alimentaire.

Les ONG et les organisations de la société civile (OSC) accréditées auprès d'une organisation internationale (en l'occurrence, CONCORD) ont été autorisées à participer au Comité des produits avec le statut d'observateur. Sept ONG du Groupe Sécurité alimentaire européen (EFSG) ont obtenu leur accréditation par le biais de CONCORD, qui était ainsi représentée pour la première fois dans un comité de la FAO.

Les principaux thèmes d'intérêt à l'ordre du jour étaient les suivants :
  • la gestion des approvisionnements en vue de l'augmentation des cours internationaux des produits agricoles – cette question a été portée à l'ordre du jour à la demande du groupe africain, formulée dans le cadre des négociations de l'OMC ;
  • la situation actuelle et les perspectives pour les marchés mondiaux des matières premières, au vu notamment de la croissance économique chinoise et indienne ;
  • l'évolution des négociations multilatérales sur le commerce et leurs conséquences sur les marchés et le commerce des matières premières ;
  • la question des produits spéciaux dans les négociations multilatérales sur le commerce ;
  • la question de l'aide au commerce dans les négociations multilatérales sur le commerce ;
  • analyse, conclusions préliminaires et enseignements tirés des précédents booms des importations au sujet desquels des données sont disponibles.
Pour plus d'informations : mmiege@concordeurope.org.

Source: CONCORD Flash - Avril 2007.

Consultez aussi les dossier Euforic sur l'Afrique.

Une lutte contre le terrorisme qui se ferait au détriment de la société civile est vouée à l’échec

La présence d'une société civile autonome et dynamique est un élément crucial de la démocratie et une garantie essentielle du respect des droits humains et des libertés fondamentales. Toutefois, depuis les attentats terroristes perpétrés contre les États-Unis, l'Espagne et le Royaume-Uni, de nombreux décideurs politiques – y compris au sein des institutions de l'Union européenne (UE) – se sont efforcés de restreindre l'espace réservé à la société civile. Les politiques conçues dans le but de lutter contre le terrorisme et de promouvoir la sécurité le sont souvent de manière inadéquate, au mépris de l'opinion publique, et sont tout simplement contre-productives. Au lieu d'améliorer notre sécurité, elles ont pour effet de restreindre l'action d'acteurs qui ont un rôle fondamental à jouer dans la lutte contre l'aliénation, l'exclusion et la radicalisation qui constituent le terreau du terrorisme. Ce « verrouillage » du système peut être observé au Nord comme au Sud.

En 2001 l'UE a dressé une liste des organisations terroristes, sur le modèle des États-Unis, et a procédé au gel de leurs avoirs. Il est difficile de savoir comment la sélection de ces organisations est effectuée. La manière dont la décision est prise de les retirer de la liste est encore moins claire.

L'UE a en outre déclaré, là encore en s'inspirant directement des Etats-Unis, que les organismes à but non lucratif sont exposés à un risque important de se faire manipuler pour financer des activités terroristes. Ce secteur est ainsi pointé du doigt alors qu'il n'y a aucune preuve substantielle de ce que ce prétendu risque. Pour le contrer, l'UE travaille actuellement à l'élaboration d'un code de conduite destiné aux organismes non lucratifs. Son but est de les protéger des tentatives de manipulation des organisations terroristes. (Des indicateurs avaient été définis dans une première version. Selon ces indicateurs, la Commission européenne [CE] aurait elle-même été considérée comme « à risque » pour ne pas avoir mis à jour son site Internet au cours des douze derniers mois. Quiconque connaît un peu le site Internet d'EuropeAid comprendra ce que je veux dire !) La suite de l'élaboration de ce code sera confiée à un groupe de contact que l'UE a prévu de mettre en place au cours des prochains mois. Il sera composé de 15 membres du secteur des organismes non lucratifs et constituera un espace important dans lequel les ONG pourront s'engager.

Les effets de ces évolutions sur les organisations de la société civile (OSC) sont nombreux et sérieux :
  1. Une culture de suspicion à l'égard du secteur des ONG dans son ensemble est en train d’être créée. Le secteur est de plus en plus souvent présenté comme un élément du problème et non de la solution. Cela est particulièrement dommageable pour ce secteur dont l'activité repose sur la confiance. La perte de confiance entraînera de graves conséquences sur l'efficacité de l'action des ONG ainsi que sur leurs ressources financières.
  2. Les recherches conduites aux États-Unis suggèrent que les mesures antiterroristes ont entraîné une diminution des financements pour le monde en développement, en particulier dans les régions en situation de crise (la Palestine par exemple), les organisations considérant qu’il est trop dangereux de s'y engager. Cela montre que les mesures antiterroristes peuvent être contre-productives dans la mesure où elles nuisent à une action essentielle dans la lutte contre le terrorisme, car les groupes radicaux se nourrissent du désespoir et de la pauvreté.
  3. L'accent mis sur les ONG, en particulier les organisations islamiques, renforce leur sentiment d'aliénation vis-à-vis de l'Europe alors que leur position stratégique devrait être utilisée pour promouvoir la confiance, le sentiment d'appartenance et, ainsi, diminuer le risque de radicalisation.
  4. Les mesures antiterroristes adoptées en Europe et aux États-Unis ont également encouragé d'autres gouvernements, par nature répressifs et totalitaires, à verrouiller davantage encore leur système. Les exemples les plus frappants sont ceux de la Russie, du Soudan, du Pérou et du Zimbabwe, où le terrorisme et une inquiétude générale vis-à-vis des risques de terrorisme ont été utilisés pour restreindre les libertés de la société civile. Les OSC de ces pays font face à un double phénomène préjudiciable. Elles sont contraintes, d'une part, à opérer dans un environnement extrêmement restrictif et souvent dangereux. Elles sont, d'autre part, de plus en plus privées de soutien financier et moral de la part des OSC du Nord, qui craignent de coopérer avec elles.
Les retombées de plus en plus graves des problèmes de sécurité et de terrorisme sur l'aide au développement ne peuvent que susciter l'inquiétude des ONG. Si tout conflit, quel qu'il soit (y compris ceux ayant un rapport avec le terrorisme) est dommageable pour le développement, le principal but de l'aide doit impérativement demeurer le soulagement de la pauvreté structurelle. Les mesures de promotion de la sécurité et les mesures antiterroristes doivent être financées par des budgets supplémentaires. D'autre part, la fourniture de l'aide ne doit pas être conditionnée à l'adoption de mesures antiterroristes par les pays bénéficiaires, comme le prévoient actuellement les « profils de gouvernance » de la Commission européenne.

Les ONG sont la manifestation d’une société ouverte et dynamique. Elles jouent un rôle important à travers leur action auprès des populations. Elles contribuent à empêcher la radicalisation et à créer un lien entre les différentes communautés. Les ONG doivent donc être considérées comme un élément de la solution et traitées en tant que telles. Nous ne pourrons pas, sans cela, évoluer vers le monde démocratique et ouvert à la participation du plus grand nombre que nous prétendons défendre.

Maxi Ussar est consultant pour Cordaid. Pour plus d’informations, veuillez contacter : maxi_ussar@yahoo.co.uk

Source: CONCORD Flash - Avril 2007.

Consultez aussi les dossiers Euforic sur la coopération de l'Europe et sur la société civile

vendredi, mai 18, 2007

Débats des parties prenantes ACP en préparation de la réunion COFI

Depuis fin 2004, la CAPE, le CTA, et Euforic facilitent des discussions électroniques sur les relations ACP-UE dans le domaine de la pêche. La première partie des discussions qui se sont déroulées en 2007 s'est concentrée sur les questions figurant sur l'ordre du jour de la vingt-septième session du Comité des pêches de la FAO (COFI). Les participants ont en particulier retenu quatre thèmes prioritaires :
  • la lutte contre les pêches illicites, non déclarées, et non réglementées ;
  • la gestion des capacités de la pêche ;
  • les questions sociales du secteur de la pêche ;
  • les questions concernant le commerce des produits de la pêche.
Les prochaines phases des discussions aborderont des questions en matière de la recherche de la pêche et de la traçabilité.

Le rapport final de la consultation électronique 2007 est disponible ici (pdf).

Consultez également le fil RSS et le dossier Euforic sur la pêche.

lundi, mai 14, 2007

L'Europe doit faire le ménage dans ses comptes et fournir réellement plus d'aide aux populations en développement

A une semaine de la réunion des Ministres du Développement de l'Union européenne qui indiquera si l'Union européenne remplira ses engagements en matière d'aide aux pays en développement, les ONG européennes pointent du doigt les principaux Etats membres, dont l'Allemagne, la France, l'Italie et le Portugal pour ne pas avoir tenu leurs promesses d'augmenter l'aide aux plus pauvres des pays du monde.

Dans un nouveau rapport lancé aujourd'hui et intitulé : "Retenez vos applaudissements ! Les gouvernements de l'UE risquent de ne pas tenir leurs engagements en matière d’aide", plus de 1600 ONG européennes réunies au sein de CONCORD, la Confédération européenne des ONG d'urgence et de développement, affirment que plusieurs gouvernements européens ne respecteront pas leurs engagements en faveur des pays pauvres d'ici 2010 à moins d'augmenter radicalement leur contribution financière.

"Nous avons vu peu de changements par rapport aux chiffres de l'aide de l'année dernière. Ceux-ci avaient déjà été gonflés par les gouvernements européens et il n'y a pas assez d'argent réel disponible pour ceux qui en ont le plus besoin", explique Lucy Hayes d'Eurodad, le Réseau européen sur la Dette et le Développement. "Il est temps que les gouvernements européens fassent le ménage dans leurs chiffres et donnent ce qu'ils ont promis".

Bien des Etats membres gonflent les chiffres de l'aide avec des annulations de dettes, principalement en faveur de l'Irak et du Nigéria. Ils y incluent aussi des dépenses pour héberger en Europe des réfugiés ou enseigner à des étudiants étrangers. En 2006, cette "non-aide" s'est élevée à 13,5 milliards d'euros, soit près d'un tiers de l'Aide Publique au Développement (APD). La réduction de la pauvreté ne semble pas être le principal objectif de l'aide européenne, explique Justin Kilcullen, le Président de CONCORD, la confédération européenne. "La sécurité, les alliances géopolitiques et les intérêts nationaux semblent prédominer".

Le rapport précise que cet argent manquant pourrait être utilisé pour envoyer 80 millions d'enfants à l'école ou pour prévenir la mort par défaut de soin des 4.000 enfants par jour qui meurent de diarrhée ou des 1.400 femmes par jour qui décèdent des suites d'un accouchement. Si les gouvernements européens n'améliorent pas leur performance actuelle, ce sont 50 milliards d'euros que les pays pauvres ne recevront pas d'ici 2010 de l'Europe explique Lucy Hayes.

Les gouvernements européens continuent de faire des déclarations trompeuses sur le montant de leur aide, alors qu'en Europe près d'un tiers des chiffres indiqués comme "aide publique au développement" ne représentent pas une l'aide réelle. L'Italie, la Grèce, le Portugal et l'Espagne n'atteignent même pas le niveau minimal qui leur était fixé en 2006. Une fois la "non-aide" déduite, le rapport montre que même la France, l'Allemagne et l'Autriche n'atteignent pas les objectifs prévus.

Le rapport rappelle que bien que les Etats européens aient juré d'augmenter considérablement l'aide à l'Afrique, le volume d'aide alloué à l'Afrique est resté inchangé depuis 2004. En fait, il a même diminué en 2006. "Le volume de l'aide ne suffit pas, il faut plus de ressources", dit Hussaini Abdu, le Coordinateur régional "Gouvernance" pour l'Afrique d'Action Aid. "Les gouvernements européens ont l'obligation morale à la fois d'augmenter les ressources et de s'assurer que cet argent va effectivement aux pays pauvres."

Le rapport attire aussi l'attention sur les défauts de la distribution de l'aide européenne au développement. Tous les pays de l'Union européenne, sauf l'Irlande et le Royaume-Uni continuent à lier leur aide à l'achat de leurs propres biens et services, diminuant ainsi de 30% la valeur de l'aide donnée. Près d'un cinquième de l'aide est en fait de l'assistance technique, laquelle est bien souvent inefficace pour renforcer les capacités des pays pauvres. De plus, le fait que les flux de l'aide sont imprévisibles diminue la possibilité pour les pays en développement de planifier des stratégies de développement et budgétaires.

CONCORD demande aux gouvernements européens d'augmenter le niveau d'aide réelle, de s'assurer que cette aide sert à combattre la pauvreté et les inégalités et qu'elle soit rendue plus efficace.

Source: Communiqué de presse du CONCORD.

Lisez le rapport.

Consultez aussi les dossier Euforic sur la coopération de l'Europe.

mardi, mai 01, 2007

Afghanistan : le désamorçage ?

La crise profonde qui continue à s'aggraver en Afghanistan sera à l'ordre du jour lors d'un débat organisé par IPS Europe le 8 mai au Parlement européen (Salle A5G2, Bâtiment Spinelli, Bruxelles).
Pasqualina Napoletano, présidente adjointe, Groupe socialiste dans le Parlement européen, et Ramesh Jaura, directeur Europe d'IPS-Inter Press Service, donneront une introduction tout en retenant quelques questions clés : Quoi faire ? Quel rôle l'Europe devrait jouer dans cette situation ? Dans quelle mesure l'absence d'une stratégie d'information et de communication est en jeu ?
Parmi d'autres intervenants, Nick Grono (International Crisis Group) et Ricardo Grassi (IPS-Inter Press Service) présenteront quelques perspectives et points de vue en la matière pour alimenter le débat et la réflexion.

Pour en savoir plus, consultez l'invitation.

vendredi, avril 27, 2007

Saisir des occasions dans un circuit fermé

Lors de la conférence « La société civile et la Stratégie UE-Afrique conjointe » nous avions eu la chance de recueillir les impressions et avis de plusieurs participants.

Nelson Muffuh de Christian Aid a partagé avec Euforic plusieurs préoccupations exprimées par des organisations de la société civile aussi bien européennes qu'africaines. « A mon avis, la Stratégie conjointe devrait proposer des solutions africaines aux problèmes africains ; également elle devrait être bien ancrée dans les besoins du peuple et, qui plus est, elle ne devrait pas une fois de plus favoriser et imposer l'agenda de l'Europe. Ce que nous avons effectivement constaté est que le processus de consultation pose des limites claires et nettes à la participation de la société civile : ainsi, comment notre contribution peut être utile ? Qui plus est, il n'est pas vraiment évident quelle position a été attribuée aux organisations de la société civile pour influencer les résultats du processus. Ceci va de pair avec un manque de transparence : pourquoi l'aperçu de la stratégie n’a pas été révélé tant que les négiociateurs se penchent là-dessus ? La possibilité de pouvoir disposer du document préalable à cette conférence nous aurait permis d’avoir des débats mieux informés ».

Malgré tout, Muffuh a également rappelé plusieurs aspects positifs du processus de consultation : « En fait, il convient de dire que cette consultation est un premier essai (de la Commission européenne) de vouloir changer les choses mais il faut effectivement élaborer cette approche afin d'obtenir une vue plus globale sur le développement de l'Afrique. A cet égard, cette conférence donne probablement une indication positive de ce qui reste à faire. Bien sûr, ce n'est pas de la magie, et une conférence en tant que telle ne peut pas changer le monde. Mais il est clair que cette manifestation marque un but, en particulier parce qu'elle présente une excellente occasion aux OSC, tant d'Europe que d'Afrique, pour échanger des points de vue. Parmi les OSC des deux continents, le besoin de favoriser les synergies est très manifeste. Déjà nous travaillons ensemble, mais notre collaboration devrait être plus concertée, systématique et stratégique ».

Pour en savoir plus, consultez europafrique.org et le dossier Euforic sur l'Afrique.

Article contribué par Pier Andrea Pirani.

« OSC africaines : faire entendre nos voix et renforcer nos réseaux »

Lors de la conférence « La société civile et la Stratégie UE-Afrique conjointe », Ben Abdallah Taoufik de ENDA était l'un des participants les plus remarquables, plaidant en faveur d’une rôle plus décisif dans le processus de consultation et par surcroît, dans le développement du continent africain dans son ensemble. Pendant une pause-café nous avions l’occasion de recueillir quelques-uns de ses points de vue.

« La participation des organisations de la société civile africaines dans le développement du continent devrait s'élargir et devenir plus efficace. C'est-à-dire qu'il faudrait un plus grand nombre de différents acteurs et organisations engagés qui soient capables de contribuer de manière importante et très bien renseignée. Dans ce contexte, cette conférence offre des opportunités excellentes. A mon avis, notre voix ne sera mieux entendue que grâce à sa mise en réseau. Et la société civile africaine dispose des capacités requises pour s'organiser et pour mobiliser ses connaissances et ses idées : le meilleur exemple en est le Forum social qui s'est tenue il y a quelques mois à Nairobi. On est vraiment à la hauteur. Il est clair que nous avons besoin de soutien, mais nous devons décider nous-mêmes quel type d’aide nous voulons. Qui plus est, il faut faire de sorte que nos requêtes soient entendues et écoutées, non seulement par l'UE et l'UA, mais également par nos propres gouvernements ce qui est aussi important. Trop souvent, les voix de la société civile ont été ignorées, ça arrive tout le temps, et les négociations des APE en constituent le meilleur exemple. Par conséquent, comment une nouvelle stratégie peut être crédible si elle ne répond pas à la volonté du peuple ? »

Pour en savoir plus, consultez europafrique.org et le dossier Euforic sur l'Afrique.

Article contribué par Pier Andrea Pirani.

vendredi, avril 20, 2007

AGA 2007 : diffusion et mise en réseau de l'action européenne dans le domaine du développement

Au mois de juin 2007 à Bruxelles, les membres d’Euforic et de CONCORD uniront leurs forces. Dans le cadre de l'assemblée générale d'Euforic, CONCORD tiendra la première réunion de son réseau « Communication ». Les membres d'Euforic et de CONCORD participeront ensemble à divers ateliers ainsi que des sessions de formation/information sur des thèmes liés à l’information, à la connaissance et à la communication dans le secteur de la coopération internationale. L'idée est que les experts en communication et en lobby rencontrent les experts des instituts de recherche et des universités pour améliorer leur capacités et trouver de nouvelles synergies qui renforceront leur travail mutuel.

Le but du nouveau Réseau de Communication CONCORD est de renforcer la capacité de la société civile à informer, communiquer, et influencer les politiques et les actions liées au développement. Il s’agit également de la première collaboration sur grande échelle entre Euforic et CONCORD, et nous sommes convaincus que les synergies de nos intérêts ainsi que de nos préoccupations communes seront d’intérêt conjoint à nos réseaux respectifs.

Les débats se concentreront sur deux thèmes principaux: en premier lieu, les possibilités et les moyens de consolider le rôle et la fonction de la communication. En second lieu, les manières de renforcer l’échange d’information, de communication et de connaissances dans le secteur du développement.

Pour en savoir plus, veuillez consulter le dossier AGA 2007.

jeudi, avril 19, 2007

Répertoire du réseau d'experts d'EuropeAid

PADOR est un service d'enregistrement en ligne d'EuropeAid, l'office de coopération de l'Union européenne. Les objectifs sont d'établir une base de données fiables des organisations susceptibles de travailler avec EuropeAid dans le cadre des appels à propositions, de collecter les données nécessaires à l'amélioration des connaissances des partenaires d'EuropeAid, et l'enregistrement en ligne par l'organisation elle-même.

Le lancement est prévue pour le second trimestre 2007, en voie expérimentale. PADOR contiendra des données administratives, un profil de l'organisation en tant qu'acteur de développement, des expériences sectorielles et géographiques ainsi que des documents justificatifs à télécharger.

Pour en savoir plus, consultez les présentations :
PADOR : Service d'enregistrement en ligne des demandeurs potentiels
Les nouveaux instruments de l'aide extérieure : 2007-2013

Communiquer le développement par les « nouveaux » outils Web

Il y a dix ans, en 1997, quelques organisations ont créé Euforic pour partager des informations relatives aux activités de coopération internationale dans lesquelles l'Europe est impliquée. A l'époque, Euforic a utilisé une toute jeune technologie dont l’utilisation débutait à peine : le web. Les membres fondateurs était le Secrétariat ACP, APRODEV, EUROSTEP, CIDSE, CLONG (devenu CONCORD), et ECDPM.

Mettre en place des moyens de diffusion des informations et créer un espace de partage facile des informations qui rendent les efforts de tous visibles, ont été les premiers buts atteints. Après d’importants efforts de mise en place de nos premiers sites Internet , nous avons été rejoints par des organisations aux orientations similaires, telles que CIDOB, CTA, EADI, ICCO, IDS, IPS Europe, ODI, OEFSE, et bien d'autres.

Nous possédons désormais nos propres sites Internet et nos propres portails et utilisons un nombre de plus en plus grand d'outils Internet pour communiquer sur nos actions et forger des partenariats. Mais le maintien de la solidité des contacts demeure un défi. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour demeurer visibles et nous maintenir au fait des opportunités techniques qui peuvent nous aider à effectuer notre travail de manière plus efficace.

Nos efforts se concentrent principalement autour de deux ou trois activités :

Tout d'abord, nous travaillons, avec nos membres et d'autres partenaires, au regroupement et à la rediffusion des informations relatives à la coopération internationale. Nous offrons une sorte de service d’alertes lorsque de nouvelles publications ou informations paraissent et proposons une librairie électronique sur différents thèmes et différents pays. Des sources et perspectives diverses, orientées notamment sur l'actualité européenne, sont ainsi mises en commun. Notre projet est parmi les rares à proposer des prestations entièrement bilingues français-anglais. Nous ne rassemblons pas l'ensemble des informations mais signalons où elles sont susceptibles de se trouver.

Nous avons aussi recours à un mélange de méthodes et de nouveaux outils, tels que les blogs, les wikis, les newsfeeds, les signets et les dgroups ou encore des calendriers collectifs et des outils de recherche. Cela nous permet de faire preuve d'une bien plus grande efficacité à un très faible coût pour repérer, présenter et partager les informations relatives aux différents thèmes et aux différents pays. Cela permet également aux lecteurs de ce Flash, par exemple, de s'inscrire aux "news alertes" ou de publier nos informations sur leurs propres sites Internet. Ils ont en outre la possibilité, au moyen d'outils similaires, de diffuser automatiquement et avec aisance leurs informations par le biais d'Euforic et d’autres services du même type. Suivez le lien '"rss feeds" sur notre site Internet pour accéder à l'information que nous fournissons et souscrire gratuitement à nos services.

Nous travaillons également avec nos membres et d'autres organisations au renforcement de leurs moyens de communication et d’échange des connaissances. C'est précisément en travaillant en partenariat que nous pouvons échanger les enseignements de nos expériences et les méthodes que nous avons acquises. Nous pouvons mettre en place, collectivement, des moyens beaucoup plus intelligents de partage. Nous effectuons essentiellement un travail de sensibilisation et de formation (comme la formation organisée avec CONCORD en mars) et d'intense collaboration avec certaines organisations au sujet de leurs méthodes et de leurs outils. Nous approfondirons encore ces questions lors de l'Assemblée générale d'Euforic des 4, 5 et 6 juin à Bruxelles.

D’importantes discussions ont lieu actuellement en Europe sur des thèmes tels que la coordination, la cohérence, l'efficacité et le partenariat. Nous pensons que ces processus ne sont possibles qu'à condition que les organisations et les personnes impliquées soient correctement informées et qu’elles puissent communiquer efficacement leurs opinions.

Nous nous réjouissons à l'idée de l'adhésion de CONCORD à Euforic et de notre future collaboration avec le secrétariat et les autres membres de CONCORD pour la mise en place d’une plateforme de communication à l'échelle européenne sur les questions de développement. Nous avons un but commun essentiel, celui d'identifier des partenaires et des collaborateurs pour améliorer notre travail à tous.

Peter Ballantyne, Directeur Euforic

Source: CONCORD Flash - Mars 2007.

Visitez aussi le dossier d'Euforic sur l'information, la connaissances, la communication.

Mesures de renforcement de la cohérence des politiques pour le développement

"Bien que le concept de cohérence des politiques pour le développement (CPD) figure depuis longtemps dans les Traités, la question, jusqu'à présent, n'avait pas atteint le niveau des commissaires", a déclaré Bernard Petit, Directeur général adjoint de la DG Développement, à l'occasion de la réunion organisée le 1er mars à ce sujet.

Depuis octobre 2006 un programme de travail évolutif pour la cohérence des politiques pour le développement a été approuvé par les États membres de l'Union européenne (UE). Veiller à la cohérence des politiques signifie : optimiser les décisions politiques ; assurer l'équilibre entre les différents intérêts ; prendre sérieusement en compte les retombées potentielles des décisions politiques de l'UE sur les pays en développement. Il n'est cependant pas toujours facile pour l'UE de concilier des intérêts légitimes qui ne sont pas toujours compatibles entre eux. "Mais, depuis l'adoption du dispositif des Objectifs de développement pour le Millénaire, les choses ont changé", a souligné Bernard Petit, "le développement n'est plus toujours perdant".

Hormis les inévitables conflits d'intérêt, les difficultés, en matière de Cohérence des politiques pour le Développement, sont de deux ordres. Elles ont trait, d'une part, aux positions divergentes des États membres sur des questions comme l'agriculture et la pêche. D'autre part, les pays ACP eux-mêmes ne représentent pas un groupe de pays homogène. "Nous sommes ambitieux mais réalistes", a souligné M. Petit. Le dialogue avec la société civile et les ONG demeure important pour continuer de faire progresser la question de la cohérence des politiques pour le développement.

La réunion du 1er mars a été organisée par la DG Développement avant tout pour exposer les mécanismes et les instruments de l'UE pour améliorer la cohérence entre la politique de développement et les autres questions politiques. "La nouvelle unité A/1 en charge de réfléchir aux questions de cohérence des orientations politiques, est devenue l'interlocuteur, en matière de CPD, de la Commission européenne", a expliqué Françoise Moreau, chef de l'unité en question. Comme le prévoit le Programme de cohérence de l'UE, a-t-elle fait valoir, le rôle du secrétariat général – responsable de la coordination d'ensemble des différentes DG – est effectivement accru. Le Groupe de consultation interservices est, quant à lui, devenu un groupe de travail officiel de la Commission européenne (CE). Denier point, mais non le moindre, le Système d'étude d'impact, qui évalue les retombées des nouvelles propositions de politique, contient désormais une partie consacrée à la CPD.

La Commission européenne prépare actuellement son premier rapport semestriel sur la CPD sur base des réponses à un questionnaire qui a été adressé à l’ensemble des États membres. "Il s'agit d'une sorte d'exercice consistant à démontrer ce que la Commission européenne et les États membres ont entrepris pour honorer leurs engagements et à dénoncer leurs manquement", a expliqué M. Petit. Le rapport CPD devrait paraître au mois d’octobre de cette année.

Les efforts importants déployés par la DG Développement ont, de toute évidence, conduit à l'amélioration du fonctionnement des mécanismes au sein des structures de la CE, conçus pour promouvoir la cohérence des politiques de développement. Mais la DG Développement ne peut pas à elle seule garantir qu'une attention sérieuse est accordée, dans tous les domaines, aux alternatives favorables au développement. L'action devrait désormais viser à sensibiliser les autres DG à l'importance de la cohérence des politiques pour le développement.

Pour plus d’information : Else Boonstra, Programme Cohérence de l'UE.

Source: CONCORD Flash - Mars 2007.

Visitez aussi le dossier d'Euforic sur la cohérence.

CONCORD à l' Assemblée parlementaire conjointe UE-ACP

Les députés des pays ACP et du Parlement européen se sont retrouvés à l'occasion de l'Assemblée parlementaire conjointe. CONCORD a pu y envoyer deux représentants à la session du 21 mars 2007 consacrée aux questions de gouvernance. La présentation d'Angela Haynes, de HelpAge International, membre de BOND, a porté sur les orientations de l'action des ONG européennes ; celle de Paul Samangassou, récemment nommé au poste de Secrétaire exécutif de Caritas Afrique, a développé le point de vue de la société civile africaine.

Angela Haynes a mis l'accent sur l'importance de la bonne gouvernance pour le développement durable et sur la nécessité pour l'Union européenne de définir une politique, en la matière, fondée sur le respect du droit international relatif aux droits humains. Cette politique doit avoir pour but de promouvoir le dialogue, au niveau international, entre tous les pays, aux fins d'échange et d'apprentissage des meilleures pratiques. Elle a également abordé les principales problématiques reprises dans le document du Groupe Cotonou intitulé "Quelle Gouvernance?". Ce document préconise une clarification des critères et des indicateurs de mesure à utiliser pour la définition de "profils de gouvernance" qui serviront à évaluer la performance des différents pays et leur éligibilité pour l'obtention de financements de la tranche incitative de 2,7 millions d'euros. Angela Haynes a insisté sur la nécessité d'œuvrer, dans le cadre de l'Accord de Cotonou, afin de garantir un véritable partenariat entre les pays ACP et de l'UE dans l'élaboration de politiques de bonne gouvernance. Il importe, selon elle, de garantir une véritable participation des parlements et de la société civile, y compris des plus marginalisés, et leur appropriation de ces politiques.

Paul Samangassou a évoqué les aspects d'une mauvaise gouvernance tels que l'abus de pouvoir dû à l'absence de mécanismes de contrôle de l'activité des gouvernements et l'absence d'élections équitables et transparentes. Il a abordé la question de la nécessité d'une participation accrue des citoyens à la prise des décisions. Le rôle des organisations de la société civile (OSC), en la matière, est de créer les espaces pour la participation des citoyens. Mais leur collaboration avec les institutions publiques s'impose. Il a cité l'exemple des documents de stratégie de réduction de la pauvreté, susceptibles, dans une certaine mesure, de promouvoir la participation des OSC, mais insuffisants pour assurer une bonne gouvernance.

Un grand nombre de questions ont été abordées dans le débat qui a suivi, parmi lesquelles l'importance de la bonne gouvernance dans le cadre de l'Accord de Cotonou ; la position des pays ACP en matière de bonne gouvernance ; le mécanisme de revue par les pairs africains ; le besoin de se référer à des exemples de pratiques optimales ; le rôle des OSC. Certains parlementaires des pays ACP ont critiqué les ONG et leur action de surveillance des gouvernements, arguant qu'elles feraient mieux d'agir auprès de leurs propres gouvernements. D'autres ont souligné l'importance du rôle des OSC en matière de promotion de la participation des citoyens et de contrôle de l'activité des gouvernements. L'importance du rôle de la société civile et des parlements a toutefois globalement été reconnue. Les participants ont en outre unanimement fait valoir que les financements des donateurs ne devaient pas revenir à des gouvernements corrompus mais également que les États membres de l'UE devaient s'interroger sur leurs propres responsabilités en matière de mauvaise gouvernance dans les pays ACP.

Angela Haynes a conclu sur la diversité des rôles des ONG européennes, dont l'un des plus importants est celui de contraindre les gouvernements et la Commission européenne à rendre compte de leur action vis-à-vis des partenaires du Sud. Si les ONG ne sont pas favorables au fait que des conditions puissent être imposées de l'extérieur, elles soutiennent l'idée que des initiatives de larges coalitions d'acteurs des pays concernés – de parlementaires notamment – puissent bénéficier de l'appui de donateurs extérieurs. Paul Samangassou a conclu pour sa part que le rôle des ONG et celui des parlementaires étaient complémentaires. Au Cameroun, par exemple, les OSC ont organisé des ateliers pour sensibiliser les parlementaires aux questions relatives aux Accords de partenariat économique (APE). Les OSC sont également intervenues dans des situations dans lesquelles les gouvernements n'ont pas assumé leur rôle.

Pour plus d'information : Angela Haynes, Représentante auprès de l'UE de HelpAge International : ahaynes@helpageinternational.org

Source: CONCORD Flash - Mars 2007.


Visitez aussi le dossiers d'Euforic sur la coopération ACP-UE et sur la gouvernance.